Texte grec :
[2,59] Μετὰ δὲ τὴν δευτέραν ἐσβολὴν τῶν Πελοποννησίων οἱ Ἀθηναῖοι,
ὡς ἥ τε γῆ αὐτῶν ἐτέτμητο τὸ δεύτερον καὶ ἡ νόσος ἐπέκειτο ἅμα καὶ ὁ
πόλεμος, ἠλλοίωντο τὰς γνώμας, καὶ τὸν μὲν Περικλέα ἐν αἰτίᾳ εἶχον ὡς
πείσαντα σφᾶς πολεμεῖν καὶ δι' ἐκεῖνον ταῖς ξυμφοραῖς περιπεπτωκότες,
πρὸς δὲ τοὺς Λακεδαιμονίους ὥρμηντο ξυγχωρεῖν· καὶ πρέσβεις τινὰς
πέμψαντες ὡς αὐτοὺς ἄπρακτοι ἐγένοντο. πανταχόθεν τε τῇ γνώμῃ ἄποροι
καθεστηκότες ἐνέκειντο τῷ Περικλεῖ. ὁ δὲ ὁρῶν αὐτοὺς πρὸς τὰ παρόντα
χαλεπαίνοντας καὶ πάντα ποιοῦντας ἅπερ αὐτὸς ἤλπιζε, ξύλλογον ποιήσας
(ἔτι δ' ἐστρατήγει) ἐβούλετο θαρσῦναί τε καὶ ἀπαγαγὼν τὸ ὀργιζόμενον τῆς
γνώμης πρὸς τὸ ἠπιώτερον καὶ ἀδεέστερον καταστῆσαι· παρελθὼν δὲ ἔλεξε
τοιάδε.
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Traduction française :
[2,59] LIX. - Après la seconde invasion des Péloponnésiens, les
dispositions des Athéniens, dont le territoire était ravagé
et qui souffraient de la peste en même temps que de la
guerre, changèrent du tout au tout. Ils accusaient
Périclès de les avoir poussés à la guerre et d'être
responsable de leurs malheurs. Ils désiraient arriver à
un accord avec les Lacédémoniens. Ils leur envoyèrent
même des ambassadeurs, mais sans résultat. Dans leur
détresse complète ils s'en prenaient à Périclès. Quand il
les vit, poussés à bout par leurs maux, réaliser ses
prévisions, il convoqua une assemblée extraordinaire,
car il était encore stratège. Il voulut leur rendre courage,
dissiper leur colère et incliner leurs esprits irrités à plus
de bienveillance et de confiance. Il monta donc à la
tribune et leur tint ce discours :
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