Texte grec :
[2,12] Τοσαῦτα εἰπὼν καὶ διαλύσας τὸν ξύλλογον ὁ Ἀρχίδαμος
Μελήσιππον πρῶτον ἀποστέλλει ἐς τὰς Ἀθήνας τὸν Διακρίτου ἄνδρα
Σπαρτιάτην, εἴ τι ἄρα μᾶλλον ἐνδοῖεν οἱ Ἀθηναῖοι ὁρῶντες σφᾶς ἤδη ἐν ὁδῷ
ὄντας. οἱ δὲ οὐ προσεδέξαντο αὐτὸν ἐς τὴν πόλιν οὐδ' ἐπὶ τὸ κοινόν· ἦν γὰρ
Περικλέους γνώμη πρότερον νενικηκυῖα κήρυκα καὶ πρεσβείαν μὴ
προσδέχεσθαι Λακεδαιμονίων ἐξεστρατευμένων· ἀποπέμπουσιν οὖν αὐτὸν
πρὶν ἀκοῦσαι καὶ ἐκέλευον ἐκτὸς ὅρων εἶναι αὐθημερόν, τό τε λοιπὸν
ἀναχωρήσαντας ἐπὶ τὰ σφέτερα αὐτῶν, ἤν τι βούλωνται, πρεσβεύεσθαι.
ξυμπέμπουσί τε τῷ Μελησίππῳ ἀγωγούς, ὅπως μηδενὶ ξυγγένηται. ὁ δ'
ἐπειδὴ ἐπὶ τοῖς ὁρίοις ἐγένετο καὶ ἔμελλε διαλύσεσθαι, τοσόνδε εἰπὼν
ἐπορεύετο ὅτι 'ἥδε ἡ ἡμέρα τοῖς ῞Ελλησι μεγάλων κακῶν ἄρξει.' ὡς δὲ
ἀφίκετο ἐς τὸ στρατόπεδον καὶ ἔγνω ὁ Ἀρχίδαμος ὅτι οἱ Ἀθηναῖοι οὐδέν πω
ἐνδώσουσιν, οὕτω δὴ ἄρας τῷ στρατῷ προυχώρει ἐς τὴν γῆν αὐτῶν. Βοιωτοὶ
δὲ μέρος μὲν τὸ σφέτερον καὶ τοὺς ἱππέας παρείχοντο Πελοποννησίοις
ξυστρατεύειν, τοῖς δὲ λειπομένοις ἐς Πλάταιαν ἐλθόντες τὴν γῆν ἐδῄουν.
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Traduction française :
[2,12] XII. Sur ces mots, Archidamos congédia l'assemblée.
Puis il envoya d'abord à Athènes le Spartiate
Mélésippos, fils de Diakritos ; il voulait voir si les
Athéniens ne feraient pas quelques concessions,
maintenant que l'armée péloponnésienne était en
marche. Les Athéniens ne le reçurent ni dans
l'Assemblée ni même dans la ville. C'est que l'avis de
Périclès avait prévalu de ne recevoir ni héraut ni
ambassade, une fois que les Lacédémoniens seraient en
campagne. Ils le renvoyèrent donc sans l'entendre et lui
intimèrent l'ordre de repasser la frontière le jour même
du reste, quand les Lacédémoniens seraient rentrés chez
eux, ils pourraient envoyer une ambassade, s'ils le
voulaient. On fit accompagner Mélésippos, pour éviter
qu'il s'entretînt avec qui que ce fût. Arrivé à la frontière,
au moment de prendre congé de ses guides, il prononça
en partant ces seules paroles : "Ce jour marquera pour
les Grecs le début de grands malheurs." Par son retour
au camp, Archidamos fut convaincu que les Athéniens
n'étaient pas, plus qu'auparavant, décidés à faire des
concessions ; il leva le camp et se porta avec son armée
dans la direction de l'Attique. Les Béotiens, qui avaient
fourni aux Péloponnésiens leur contingent et leurs
cavaliers, s'avancèrent avec ce qui leur restait de
troupes dans la direction de Platée et ravagèrent le pays.
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