Texte grec :
[2,88] Τοιαῦτα μὲν τοῖς Πελοποννησίοις οἱ ἄρχοντες παρεκελεύσαντο. ὁ
δὲ Φορμίων δεδιὼς καὶ αὐτὸς τὴν τῶν στρατιωτῶν ὀρρωδίαν καὶ αἰσθόμενος
ὅτι τὸ πλῆθος τῶν νεῶν κατὰ σφᾶς αὐτοὺς ξυνιστάμενοι ἐφοβοῦντο,
ἐβούλετο ξυγκαλέσας θαρσῦναί τε καὶ παραίνεσιν ἐν τῷ παρόντι
ποιήσασθαι. πρότερον μὲν γὰρ αἰεὶ αὐτοῖς ἔλεγε καὶ προπαρεσκεύαζε τὰς
γνώμας ὡς οὐδὲν αὐτοῖς πλῆθος νεῶν τοσοῦτον, ἢν ἐπιπλέῃ, ὅτι οὐχ
ὑπομενετέον ἐστί, καὶ οἱ στρατιῶται ἐκ πολλοῦ ἐν σφίσιν αὐτοῖς τὴν ἀξίωσιν
ταύτην εἰλήφεσαν, μηδένα ὄχλον Ἀθηναῖοι ὄντες Πελοποννησίων νεῶν
ὑποχωρεῖν· τότε δὲ πρὸς τὴν παροῦσαν ὄψιν ὁρῶν αὐτοὺς ἀθυμοῦντας
ἐβούλετο ὑπόμνησιν ποιήσασθαι τοῦ θαρσεῖν, καὶ ξυγκαλέσας τοὺς
Ἀθηναίους ἔλεγε τοιάδε.
|
|
Traduction française :
[2,88] LXXXVIII. - Telles furent les exhortations adressées par
leurs chefs aux Péloponnésiens. Phormiôn redoutait lui
aussi le découragement de ses marins ; il était informé
que se rassemblant par groupes ils s'effrayaient du
nombre des vaisseaux ennemis. Il résolut de les
convoquer pour leur donner confiance et, vu les
circonstances, de les rassurer. Déjà auparavant, il ne
manquait aucune occasion de raffermir leurs âmes et de
les habituer à l'idée qu'il n'était aucune flotte, si
nombreuse fût-elle, dont ils ne dussent soutenir
l'attaque. D'ailleurs ses soldats, depuis longtemps
avaient conçu l'opinion que des Athéniens comme eux
ne devaient pas céder devant des vaisseaux
péloponnésiens, quel qu'en fût le nombre. Néanmoins
les sentant découragés à la vue de cet ennemi, il voulut
rappeler leur courage ; il les rassembla donc et leur dit :
|
|