Texte grec :
[2,78] Οἱ δὲ Πελοποννήσιοι ἐπειδὴ καὶ τούτου διήμαρτον, μέρος μέν τι
καταλιπόντες τοῦ στρατοῦ, τὸ δὲ πλέον ἀφέντες περιετείχιζον τὴν πόλιν
κύκλῳ, διελόμενοι κατὰ πόλεις τὸ χωρίον· τάφρος δὲ ἐντός τε ἦν καὶ ἔξωθεν
ἐξ ἧς ἐπλινθεύσαντο. καὶ ἐπειδὴ πᾶν ἐξείργαστο περὶ ἀρκτούρου ἐπιτολάς,
καταλιπόντες φυλακὰς τοῦ ἡμίσεος τείχους (τὸ δὲ ἥμισυ Βοιωτοὶ ἐφύλασσον)
ἀνεχώρησαν τῷ στρατῷ καὶ διελύθησαν κατὰ πόλεις. Πλαταιῆς δὲ παῖδας
μὲν καὶ γυναῖκας καὶ τοὺς πρεσβυτάτους τε καὶ πλῆθος τὸ ἀχρεῖον τῶν
ἀνθρώπων πρότερον ἐκκεκομισμένοι ἦσαν ἐς τὰς Ἀθήνας, αὐτοὶ δὲ
ἐπολιορκοῦντο ἐγκαταλελειμμένοι τετρακόσιοι, Ἀθηναίων δὲ ὀγδοήκοντα,
γυναῖκες δὲ δέκα καὶ ἑκατὸν σιτοποιοί. τοσοῦτοι ἦσαν οἱ ξύμπαντες ὅτε ἐς
τὴν πολιορκίαν καθίσταντο, καὶ ἄλλος οὐδεὶς ἦν ἐν τῷ τείχει οὔτε δοῦλος
οὔτ' ἐλεύθερος. τοιαύτη μὲν ἡ Πλαταιῶν πολιορκία κατεσκευάσθη.
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Traduction française :
[2,78] LXXVIII. - Après ce nouvel échec, les Péloponnésiens ne
gardèrent qu'une partie de leurs troupes et congédièrent
le reste. Ils investirent alors la ville d'une circonvallation
; le travail fut réparti entre les divers contingents. De
chaque côté, on creusa un fossé, d'où l'on trait l'argile
pour faire des briques. Quand l'ouvrage fut achevé, vers
le lever d'Arktouros (mi-septembre), ils laissèrent des
hommes pour garder la moitié du rempart, l'autre moitié
étant tenue par les Béotiens ; le reste de l'armée se
retira et chaque peuple rentra dans ses foyers. Dès
avant le siège, les Platéens avaient envoyé à Athènes les
enfants, les femmes, les vieillards et toutes les bouches
mutiles. Il n'était demeuré dans la ville pour soutenir le
siège que quatre cents Platéens, quatre-vingts
Athéniens, cent dix femmes pour faire le pain. Tel était,
en tout, le nombre des défenseurs au début du siège. Il
n'y avait à l'intérieur de l'enceinte, aucune personne de
plus, ni homme libre ni esclave. Telles furent les
dispositions prises au siège de Platée.
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