Texte grec :
[1,52] Τῇ δὲ ὑστεραίᾳ ἀναγαγόμεναι αἵ τε Ἀττικαὶ τριάκοντα νῆες καὶ
τῶν Κερκυραίων ὅσαι πλώιμοι ἦσαν ἐπέπλευσαν ἐπὶ τὸν ἐν τοῖς Συβότοις
λιμένα, ἐν ᾧ οἱ Κορίνθιοι ὥρμουν, βουλόμενοι εἰδέναι εἰ ναυμαχήσουσιν. οἱ
δὲ τὰς μὲν ναῦς ἄραντες ἀπὸ τῆς γῆς καὶ παραταξάμενοι μετεώρους
ἡσύχαζον, ναυμαχίας οὐ διανοούμενοι ἄρχειν ἑκόντες ὁρῶντες
προσγεγενημένας τε ναῦς ἐκ τῶν Ἀθηνῶν ἀκραιφνεῖς καὶ σφίσι πολλὰ τὰ
ἄπορα ξυμβεβηκότα, αἰχμαλώτων τε περὶ φυλακῆς οὓς ἐν ταῖς ναυσὶν εἶχον,
καὶ ἐπισκευὴν οὐκ οὖσαν τῶν νεῶν ἐν χωρίῳ ἐρήμῳ· τοῦ δὲ οἴκαδε πλοῦ
μᾶλλον διεσκόπουν ὅπῃ κομισθήσονται, δεδιότες μὴ οἱ Ἀθηναῖοι νομίσαντες
λελύσθαι τὰς σπονδάς, διότι ἐς χεῖρας ἦλθον, οὐκ ἐῶσι σφᾶς ἀποπλεῖν.
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Traduction française :
[1,52] LII. - Le lendemain, les trente vaisseaux d'Athènes et tous ceux de Corcyre en état de
tenir la mer gagnèrent le large et mirent le cap vers le port des îles Sybota, où mouillaient
les Corinthiens ; ils voulaient voir si l'adversaire engagerait la bataille. Celui-ci mit les
vaisseaux à flot, se rangea au large en ordre de bataille, mais n'engagea pas le combat.
Les Corinthiens ne se montraient pas décidés à entamer l'action en raison des bâtiments
intacts qui venaient d'arriver d'Athènes ; de plus, bien des difficultés les arrêtaient : la
garde des prisonniers qu'ils avaient embarqués ; l'absence, sur une côte écartée, des
moyens de réparer leurs vaisseaux. Ils se préoccupaient davantage de se ménager des
possibilités de retraite ; car ils craignaient que les Athéniens, qui pour en être venus aux
mains devaient estimer la trêve rompue, ne les empêchassent de s'échapper.
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