Texte grec :
[1,28] Ἐπειδὴ δὲ ἐπύθοντο οἱ Κερκυραῖοι τὴν παρασκευήν, ἐλθόντες ἐς
Κόρινθον μετὰ Λακεδαιμονίων καὶ Σικυωνίων πρέσβεων, οὓς παρέλαβον,
ἐκέλευον Κορινθίους τοὺς ἐν Ἐπιδάμνῳ φρουρούς τε καὶ οἰκήτορας ἀπάγειν,
ὡς οὐ μετὸν αὐτοῖς Ἐπιδάμνου. εἰ δέ τι ἀντιποιοῦνται, δίκας ἤθελον δοῦναι
ἐν Πελοποννήσῳ παρὰ πόλεσιν αἷς ἂν ἀμφότεροι ξυμβῶσιν· ὁποτέρων δ' ἂν
δικασθῇ εἶναι τὴν ἀποικίαν, τούτους κρατεῖν. ἤθελον δὲ καὶ τῷ ἐν Δελφοῖς
μαντείῳ ἐπιτρέψαι. πόλεμον δὲ οὐκ εἴων ποιεῖν· εἰ δὲ μή, καὶ αὐτοὶ
ἀναγκασθήσεσθαι ἔφασαν, ἐκείνων βιαζομένων, φίλους ποιεῖσθαι οὓς οὐ
βούλονται ἑτέρους τῶν νῦν ὄντων μᾶλλον ὠφελίας ἕνεκα. οἱ δὲ Κορίνθιοι
ἀπεκρίναντο αὐτοῖς, ἢν τάς τε ναῦς καὶ τοὺς βαρβάρους ἀπὸ Ἐπιδάμνου
ἀπαγάγωσι, βουλεύσεσθαι· πρότερον δ' οὐ καλῶς ἔχειν τοὺς μὲν
πολιορκεῖσθαι, αὐτοὺς δὲ δικάζεσθαι. Κερκυραῖοι δὲ ἀντέλεγον, ἢν καὶ
ἐκεῖνοι τοὺς ἐν Ἐπιδάμνῳ ἀπαγάγωσι, ποιήσειν ταῦτα· ἑτοῖμοι δὲ εἶναι καὶ
ὥστε ἀμφοτέρους μένειν κατὰ χώραν, σπονδὰς δὲ ποιήσασθαι ἕως ἂν ἡ δίκη γένηται.
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Traduction française :
[1,28] XXVIII. - A l'annonce de ces préparatifs les Corcyréens vinrent à Corinthe avec des
ambassadeurs de Lacédéritone et de Sicyonè, qu'ils avaient pris avec eux ; ils
enjoignirent aux Corinthiens de retirer la garnison et les colons d'Epidamne, sous prétexte
qu'ils n'avaient aucun droit sur cette ville ; si ceux-ci avaient des revendications à faire
valoir, ils consentaient à soumettre la question aux villes du Péloponnèse, qu'on
désignerait d'un commun accord ; ceux à qui il serait reconnu qu'appartenait la colonie en
resteraient les maîtres ; ils consentaient aussi à s'en remettre à l'oracle de Delphes,
tellement ils voulaient éviter la guerre. Sinon, disaient-ils, puisqu'on leur faisait violence,
ils seraient obligés de chercher des alliés qu'ils ne souhaitaient pas autres que ceux qu'ils
avaient actuellement. Les Corinthiens leur répondirent que s'ils retiraient les vaisseaux et
les Barbares qui étaient devant Epidarmne, ils consentaient à délibérer ; mais qu'en
attendant il n'était pas juste qu'on fit d'un côté le siège et qu'on acceptât en même temps
un arbitrage. Les Corcyréens apostèrent que, si les Corinthiens retiraient les troupes
d'Epidamne, ils consentaient à ces propositions ; ils étaient prêts, à condition que des
deux côtés on restât sur ses positions, à faire une trêve jusqu'au jugement des arbitres.
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