Texte grec :
[1,17] τύραννοί τε ὅσοι ἦσαν ἐν ταῖς Ἑλληνικαῖς πόλεσι, τὸ ἐφ' ἑαυτῶν μόνον
προορώμενοι ἔς τε τὸ σῶμα καὶ ἐς τὸ τὸν ἴδιον οἶκον αὔξειν δι' ἀσφαλείας
ὅσον ἐδύναντο μάλιστα τὰς πόλεις ᾤκουν, ἐπράχθη δὲ οὐδὲν ἀπ' αὐτῶν
ἔργον ἀξιόλογον, εἰ μὴ εἴ τι πρὸς περιοίκους τοὺς αὐτῶν ἑκάστοις· οἱ γὰρ ἐν
Σικελίᾳ ἐπὶ πλεῖστον ἐχώρησαν δυνάμεως. οὕτω πανταχόθεν ἡ Ἑλλὰς ἐπὶ
πολὺν χρόνον κατείχετο μήτε κοινῇ φανερὸν μηδὲν κατεργάζεσθαι, κατὰ
πόλεις τε ἀτολμοτέρα εἶναι.
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Traduction française :
[1,17] XVII. - Tous les tyrans des cités grecques n'avaient en vue que leur intérêt personnel, le
souci de leur sauvegarde et celui d'accroître tranquillement et le plus possible leur propre
maison ; ils habitaient de préférence les villes ; rien de mémorable ne fut accompli par
eux, sinon quelques expéditions contre leurs voisins ; quant aux tyrans de Sicile ils
avaient acquis une puissance considérable (18). Ainsi la Grèce, pendant longtemps, ne
put rien entreprendre de remarquable en commun et chaque ville était dépourvue d'esprit
d'initiative.
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