Texte grec :
[1,92] οἱ δὲ Λακεδαιμόνιοι ἀκούσαντες ὀργὴν μὲν φανερὰν οὐκ ἐποιοῦντο τοῖς
Ἀθηναίοις (οὐδὲ γὰρ ἐπὶ κωλύμῃ, ἀλλὰ γνώμης παραινέσει δῆθεν τῷ κοινῷ
ἐπρεσβεύσαντο, ἅμα δὲ καὶ προσφιλεῖς ὄντες ἐν τῷ τότε διὰ τὴν ἐς τὸν
Μῆδον προθυμίαν τὰ μάλιστ' αὐτοῖς ἐτύγχανον), τῆς μέντοι βουλήσεως
ἁμαρτάνοντες ἀδήλως ἤχθοντο. οἵ τε πρέσβεις ἑκατέρων ἀπῆλθον ἐπ' οἴκου
ἀνεπικλήτως.
|
|
Traduction française :
[1,92] XCII. - A ces paroles, les Lacédémoniens se gardèrent de manifester leur colère aux Athéniens. S'ils
avaient envoyé une ambassade, ce n'était pas pour les empêcher de fortifier Athènes, mais soi-disant
pour leur donner un conseil inspiré de l'intérêt général ; d'autant plus qu'ils étaient alors
particulièrement animés de sympathie à leur endroit, en raison de l'ardeur apportée par les Athéniens
contre le Mède. Néanmoins ils étaient secrètement irrités de voir leurs désirs trompés. Les délégués
des deux pays s'en retournèrent chez eux, sans avoir exprimé de récriminations.
|
|