Texte grec :
[1,83] 'Καὶ ἀνανδρία μηδενὶ πολλοὺς μιᾷ πόλει μὴ ταχὺ ἐπελθεῖν
δοκείτω εἶναι. εἰσὶ γὰρ καὶ ἐκείνοις οὐκ ἐλάσσους χρήματα φέροντες
ξύμμαχοι, καὶ ἔστιν ὁ πόλεμος οὐχ ὅπλων τὸ πλέον ἀλλὰ δαπάνης, δι' ἣν τὰ
ὅπλα ὠφελεῖ, ἄλλως τε καὶ ἠπειρώταις πρὸς θαλασσίους. πορισώμεθα οὖν
πρῶτον αὐτήν, καὶ μὴ τοῖς τῶν ξυμμάχων λόγοις πρότερον ἐπαιρώμεθα,
οἵπερ δὲ καὶ τῶν ἀποβαινόντων τὸ πλέον ἐπ' ἀμφότερα τῆς αἰτίας ἕξομεν,
οὗτοι καὶ καθ' ἡσυχίαν τι αὐτῶν προΐδωμεν.
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Traduction française :
[1,83] LXXXIII. - "Que nul ne s'imagine qu'il y ait de la lâcheté, pour des adversaires nombreux comme vous
l'êtes, à ne pas attaquer sur-le-champ une seule ville. Car les Athéniens ont tout autant que nous des
alliés et qui payent un tribut. Or la guerre dépend plus de l'argent que des armes ; c'est l'argent qui
fournit les armes, principalement à des peuples continentaux contre des peuples maritimes.
Procurons-nous d'abord de l'argent et ne nous laissons pas entraîner auparavant par les discours de
nos alliés. Puisque c'est nous qui supporterons de toute façon la majeure partie des responsabilités
de cette guerre, donnons-nous au moins la possibilité d'examiner à loisir la situation.
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