HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VII

ἄλλῃ



Texte grec :

[7,40] καὶ οἱ μὲν πεισθέντες ἔπεμψαν ἄγγελον, καὶ ἡ ἀγορὰ παρεσκευάσθη, καὶ οἱ Συρακόσιοι ἐξαίφνης πρύμναν κρουσάμενοι πάλιν πρὸς τὴν πόλιν ἔπλευσαν καὶ εὐθὺς ἐκβάντες αὐτοῦ (7.40.2) ἄριστον ἐποιοῦντο· οἱ δ' Ἀθηναῖοι νομίσαντες αὐτοὺς ὡς ἡσσημένους σφῶν πρὸς τὴν πόλιν ἀνακρούσασθαι, καθ' ἡσυχίαν ἐκβάντες τά τε ἄλλα διεπράσσοντο καὶ τὰ ἀμφὶ τὸ ἄριστον ὡς τῆς γε ἡμέρας ταύτης οὐκέτι οἰόμενοι ἂν (7.40.3) ναυμαχῆσαι. ἐξαίφνης δὲ οἱ Συρακόσιοι πληρώσαντες τὰς ναῦς ἐπέπλεον αὖθις· οἱ δὲ διὰ πολλοῦ θορύβου καὶ ἄσιτοι οἱ πλείους οὐδενὶ κόσμῳ ἐσβάντες μόλις ποτὲ ἀντανήγοντο. (7.40.4) καὶ χρόνον μέν τινα ἀπέσχοντο ἀλλήλων φυλασσόμενοι· ἔπειτα οὐκ ἐδόκει τοῖς Ἀθηναίοις ὑπὸ σφῶν αὐτῶν διαμέλλοντας κόπῳ ἁλίσκεσθαι, ἀλλ' ἐπιχειρεῖν ὅτι τάχιστα, (7.40.5) καὶ ἐπιφερόμενοι ἐκ παρακελεύσεως ἐναυμάχουν. οἱ δὲ Συρακόσιοι δεξάμενοι καὶ ταῖς (τε) ναυσὶν ἀντιπρῴροις χρώμενοι, ὥσπερ διενοήθησαν, τῶν ἐμβόλων τῇ παρασκευῇ ἀνερρήγνυσαν τὰς τῶν Ἀθηναίων ναῦς ἐπὶ πολὺ τῆς παρεξειρεσίας, καὶ οἱ ἀπὸ τῶν καταστρωμάτων αὐτοῖς ἀκοντίζοντες μεγάλα ἔβλαπτον τοὺς Ἀθηναίους, πολὺ δ' ἔτι μείζω οἱ ἐν τοῖς λεπτοῖς πλοίοις περιπλέοντες τῶν Συρακοσίων καὶ ἔς τε τοὺς ταρσοὺς ὑποπίπτοντες τῶν πολεμίων νεῶν καὶ ἐς τὰ πλάγια παραπλέοντες καὶ ἐξ αὐτῶν ἐς τοὺς ναύτας ἀκοντίζοντες.

Traduction française :

[7,40] XL. - Les commandants suivirent son conseil et envoyèrent un messager. Le marché fut préparé. Les Syracusains, sans tarder, ramèrent arrière en direction de la ville, débarquèrent immédiatement et prirent leur repas. Les Athéniens se dirent que, si l'ennemi se retirait ainsi, c'était qu'il s'avouait vaincu. Aussi débarquèrent-ils tranquillement, se mirent-ils à vaquer à leurs affaires et à préparer leur repas, car ils ne pensaient plus avoir à combattre de la journée. Subitement les Syracusains rembarquèrent et revinrent à la charge. Les Athéniens, en plein désordre, la plupart à jeun, embarquèrent sans aucun ordre et eurent toutes les peines du monde à se mettre en ligne. Pendant quelque temps, on se tint dés deux côtés sur ses gardes sans s'aborder. Finalement, les Athéniens jugeant que, s'ils tardaient, la fatigue aurait raison d'eux et qu'il valait mieux en venir aux mains le plus tôt possible, foncèrent sur l'ennemi à un signal donné et engagèrent le combat. Les Syracusains reçurent le choc et attaquèrent proue contre proue, comme ils l'avaient décidé. Le choc des éperons fracassa sur une grande longueur l'avant des navires athéniens pendant qu'une grêle de traits lancés du haut des ponts causait des pertes considérables aux Athéniens. Ceux-ci eurent encore bien plus à souffrir des Syracusains qui, montés sur des barques légères, contournaient les vaisseaux, se faufilaient sous les rames, se glissaient le long des flancs des navires, d'oû ils accablaient de traits les matelots.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007