HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VII

ἀνδράσι



Texte grec :

[7,28] ἥ τε τῶν ἐπιτηδείων παρακομιδὴ ἐκ τῆς Εὐβοίας, πρότερον ἐκ τοῦ Ὠρωποῦ κατὰ γῆν διὰ τῆς Δεκελείας θάσσων οὖσα, περὶ Σούνιον κατὰ θάλασσαν πολυτελὴς ἐγίγνετο· τῶν τε πάντων ὁμοίως ἐπακτῶν ἐδεῖτο (7.28.2) ἡ πόλις, καὶ ἀντὶ τοῦ πόλις εἶναι φρούριον κατέστη. πρὸς γὰρ τῇ ἐπάλξει τὴν μὲν ἡμέραν κατὰ διαδοχὴν οἱ Ἀθηναῖοι φυλάσσοντες, τὴν δὲ νύκτα καὶ ξύμπαντες πλὴν τῶν ἱππέων, οἱ μὲν ἐφ' ὅπλοις ποιούμενοι, οἱ δ' ἐπὶ τοῦ τείχους, καὶ (7.28.3) θέρους καὶ χειμῶνος ἐταλαιπωροῦντο. μάλιστα δ' αὐτοὺς ἐπίεζεν ὅτι δύο πολέμους ἅμα εἶχον, καὶ ἐς φιλονικίαν καθέστασαν τοιαύτην ἣν πρὶν γενέσθαι ἠπίστησεν ἄν τις ἀκούσας. τὸ γὰρ αὐτοὺς πολιορκουμένους ἐπιτειχισμῷ ὑπὸ Πελοποννησίων μηδ' ὣς ἀποστῆναι ἐκ Σικελίας, ἀλλ' ἐκεῖ Συρακούσας τῷ αὐτῷ τρόπῳ ἀντιπολιορκεῖν, πόλιν οὐδὲν ἐλάσσω αὐτήν γε καθ' αὑτὴν τῆς τῶν Ἀθηναίων, καὶ τὸν παράλογον τοσοῦτον ποιῆσαι τοῖς Ἕλλησι τῆς δυνάμεως καὶ τόλμης, ὅσον κατ' ἀρχὰς τοῦ πολέμου οἱ μὲν ἐνιαυτόν, οἱ δὲ δύο, οἱ δὲ τριῶν γε ἐτῶν οὐδεὶς πλείω χρόνον ἐνόμιζον περιοίσειν αὐτούς, εἰ οἱ Πελοποννήσιοι ἐσβάλοιεν ἐς τὴν χώραν, ὥστε ἔτει ἑπτακαιδεκάτῳ μετὰ τὴν πρώτην ἐσβολὴν ἦλθον ἐς Σικελίαν ἤδη τῷ πολέμῳ κατὰ πάντα τετρυχωμένοι, καὶ πόλεμον οὐδὲν ἐλάσσω προσανείλοντο τοῦ πρότερον (7.28.4) ὑπάρχοντος ἐκ Πελοποννήσου. δι' ἃ καὶ τότε ὑπό τε τῆς Δεκελείας πολλὰ βλαπτούσης καὶ τῶν ἄλλων ἀναλωμάτων μεγάλων προσπιπτόντων ἀδύνατοι ἐγένοντο τοῖς χρήμασιν. καὶ τὴν εἰκοστὴν ὑπὸ τοῦτον τὸν χρόνον τῶν κατὰ θάλασσαν ἀντὶ τοῦ φόρου τοῖς ὑπηκόοις ἐποίησαν, πλείω νομίζοντες ἂν σφίσι χρήματα οὕτω προσιέναι. αἱ μὲν γὰρ δαπάναι οὐχ ὁμοίως καὶ πρίν, ἀλλὰ πολλῷ μείζους καθέστασαν, ὅσῳ καὶ μείζων ὁ πόλεμος ἦν· αἱ δὲ πρόσοδοι ἀπώλλυντο.

Traduction française :

[7,28] XXVIII. - L'importation des vivres provenant de l'Eubée, qui naguère se faisait par terre en empruntant la route directe venant d'Orôpos et traversant Dékéleia, ne s'opérait plus qu'à grands frais, en doublant le cap Sounion. Il fallait tirer du dehors tout ce dont on avait besoin ; Athènes n'était plus une cité, mais une forteresse. Pendant le jour, les Athéniens montaient à tour de rôle la garde aux créneaux ; la nuit tous sauf les chevaliers étaient de faction ; les uns dans les différents postes, les autres sur les remparts ; été comme hiver, ils faisaient ce dur service. Ce qui les accablait surtout, c'était d'avoir deux guerres à mener simultanément. Pourtant les Athéniens déployaient une volonté de vaincre qui auparavant eût semblé incroyable. Qui eût cru qu’assiégés par les fortifications des Péloponnésiens, non seulement ils n'abandonneraient pas la Sicile, mais que même ils riposteraient de la même manière en investissant Syracuse, ville qui par elle-même était aussi importante qu'Athènes ? Tant de puissance et d'audace déconcerta les Grecs ; au début de la guerre on pensait que la ville résisterait un an, deux ans, trois au plus aux invasions des Péloponnésiens. Et voilà qu'au cours de la dix-septième année après la première invasion, les Athéniens étaient venus en Sicile, bien qu'ils fussent complètement épuisés par la guerre. Et ils s'étaient mis sur les bras une expédition aussi importante que celle du Péloponnèse. Les frais considérables qu'occasionnaient les opérations contre Dékéleia, toutes les autres dépenses qui les accablaient, avaient vidé le trésor. C'est à cette époque qu'ils remplacèrent le tribut sur les villes sujettes par un impôt du vingtième sur toutes les marchandises amenées par mer, pensant ainsi tirer des sommes plus abondantes. Les dépenses n'étaient plus les mêmes qu'auparavant ; la guerre s'étendant, elles s'étaient accrues ; les revenus au contraire s'étaient taris.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007