HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VII

Ἀθηναίους



Texte grec :

[7,21] Ἐν δὲ τῇ Σικελίᾳ ὑπὸ τοὺς αὐτοὺς χρόνους τούτου τοῦ ἦρος καὶ ὁ Γύλιππος ἧκεν ἐς τὰς Συρακούσας, ἄγων ἀπὸ τῶν πόλεων ὧν ἔπεισε στρατιὰν ὅσην ἑκασταχόθεν πλείστην (7.21.2) ἐδύνατο. καὶ ξυγκαλέσας τοὺς Συρακοσίους ἔφη χρῆναι πληροῦν ναῦς ὡς δύνανται πλείστας καὶ ναυμαχίας ἀπόπειραν λαμβάνειν· ἐλπίζειν γὰρ ἀπ' αὐτοῦ τι ἔργον ἄξιον (7.21.3) τοῦ κινδύνου ἐς τὸν πόλεμον κατεργάσεσθαι. ξυνανέπειθε δὲ καὶ ὁ Ἑρμοκράτης οὐχ ἥκιστα, τοῦ ταῖς ναυσὶ μὴ ἀθυμεῖν ἐπιχειρῆσαι πρὸς τοὺς Ἀθηναίους, λέγων οὐδ' ἐκείνους πάτριον τὴν ἐμπειρίαν οὐδ' ἀίδιον τῆς θαλάσσης ἔχειν, ἀλλ' ἠπειρώτας μᾶλλον τῶν Συρακοσίων ὄντας καὶ ἀναγκασθέντας ὑπὸ Μήδων ναυτικοὺς γενέσθαι. καὶ πρὸς ἄνδρας τολμηρούς, οἵους καὶ Ἀθηναίους, τοὺς ἀντιτολμῶντας χαλεπωτάτους ἂν (αὐτοῖς) φαίνεσθαι· ᾧ γὰρ ἐκεῖνοι τοὺς πέλας, οὐ δυνάμει ἔστιν ὅτε προύχοντες, τῷ δὲ θράσει ἐπιχειροῦντες καταφοβοῦσι, καὶ σφᾶς ἂν τὸ αὐτὸ ὁμοίως τοῖς ἐναντίοις (7.21.4) ὑποσχεῖν. καὶ Συρακοσίους εὖ εἰδέναι ἔφη τῷ τολμῆσαι ἀπροσδοκήτως πρὸς τὸ Ἀθηναίων ναυτικὸν ἀντιστῆναι πλέον τι διὰ τὸ τοιοῦτον ἐκπλαγέντων αὐτῶν περιγενησομένους ἢ Ἀθηναίους τῇ ἐπιστήμῃ τὴν Συρακοσίων ἀπειρίαν βλάψοντας. ἰέναι οὖν ἐκέλευεν ἐς τὴν πεῖραν τοῦ ναυτικοῦ καὶ μὴ ἀποκνεῖν. (7.21.5) Καὶ οἱ μὲν Συρακόσιοι, τοῦ τε Γυλίππου καὶ Ἑρμοκράτους καὶ εἴ του ἄλλου πειθόντων, ὥρμηντό τε ἐς τὴν ναυμαχίαν καὶ τὰς ναῦς ἐπλήρουν·

Traduction française :

[7,21] XXI. - En Sicile vers la même époque de ce printemps, Gylippos revint à Syracuse avec toutes les troupes qu'il avait décidé les villes à lui fournir. Il convoqua l'assemblée et déclara qu'il fallait équiper le plus grand nombre de vaisseaux possible et tenter un combat naval ; il espérait bien qu'on recueillerait un avantage digne du péril et favorable au succès de la guerre. Hermokratès joignit tous ses efforts aux siens pour dissiper l'appréhension des Syracusains qui craignaient de se rencontrer sur mer avec les Athéniens. Ceux-ci, leur dit-il, n'avaient pas reçu de leurs ancêtres l'expérience de la mer ; ils ne l'avaient pas eue de tout temps ; ils étaient, plus que les Syracusains, un peuple continental, et seule l'attaque des Médes les avait contraints à devenir marins ; avec des hommes audacieux comme les Athéniens, ceux qui payent d'audace en retour étaient les ennemis les plus redoutables. Les Athéniens, sans l'emporter toujours en puissance, mais en attaquant avec témérité, inspiraient à leurs adversaires une terreur qu'à leur tour les Syracusains leur feraient éprouver. Il état bien convaincu, ajoutait-il, qu'en osant résister contre toute attente à la flotte des Athéniens, la surprise qui en résulterait compenserait largement le dommage que la science de ces derniers pourrait causer à l'inexpérience des Syracusains. Il les exhortait donc à ne pas hésiter et à se mesurer sur mer avec l'ennemi. Les Syracusains, sur les conseils de Gylippos, d'Hermokratès et de quelques autres, se décidèrent à livrer bataille et équipèrent leurs vaisseaux.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007