Texte grec :
[7,12] ‘Πεπόμφασι δὲ καὶ ἐς Πελοπόννησον πρέσβεις ἐπ' ἄλλην
στρατιάν, καὶ ἐς τὰς ἐν Σικελίᾳ πόλεις Γύλιππος οἴχεται,
τὰς μὲν καὶ πείσων ξυμπολεμεῖν ὅσαι νῦν ἡσυχάζουσιν, ἀπὸ
δὲ τῶν καὶ στρατιὰν ἔτι πεζὴν καὶ ναυτικοῦ παρασκευήν, ἢν
(7.12.2) δύνηται, ἄξων. διανοοῦνται γάρ, ὡς ἐγὼ πυνθάνομαι, τῷ
τε πεζῷ ἅμα τῶν τειχῶν ἡμῶν πειρᾶν καὶ ταῖς ναυσὶ κατὰ
(7.12.3) θάλασσαν. καὶ δεινὸν μηδενὶ ὑμῶν δόξῃ εἶναι ὅτι καὶ
κατὰ θάλασσαν. τὸ γὰρ ναυτικὸν ἡμῶν, ὅπερ κἀκεῖνοι
πυνθάνονται, τὸ μὲν πρῶτον ἤκμαζε καὶ τῶν νεῶν τῇ ξηρότητι
καὶ τῶν πληρωμάτων τῇ σωτηρίᾳ· νῦν δὲ αἵ τε νῆες διάβροχοι τοσοῦτον χρόνον
ἤδη θαλασσεύουσαι, καὶ τὰ πληρώματα
(7.12.4) ἔφθαρται. τὰς μὲν γὰρ ναῦς οὐκ ἔστιν ἀνελκύσαντας
διαψύξαι διὰ τὸ ἀντιπάλους τῷ πλήθει καὶ ἔτι πλείους τὰς
τῶν πολεμίων οὔσας αἰεὶ προσδοκίαν παρέχειν ὡς ἐπιπλεύσονται.
(7.12.5) φανεραὶ δ' εἰσὶν ἀναπειρώμεναι, καὶ αἱ ἐπιχειρήσεις
ἐπ' ἐκείνοις καὶ ἀποξηρᾶναι τὰς σφετέρας μᾶλλον ἐξουσία·
οὐ γὰρ ἐφορμοῦσιν ἄλλοις.
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Traduction française :
[7,12] XII. « Les Syracusains ont fait demander dans le Péloponnèse l'envoi d'une
autre armée. Gylippos vient de partir pour les villes de Sicile ; son plan est
d'entraîner dans la guerre à ses côtés les villes qui sont encore inactives, de
tirer de quelques autres de l'infanterie et des moyens pour sa flotte, si la
chose est possible. Car l'ennemi se propose, à ce que j'ai appris, de faire avec
ses troupes de terre une tentative contre nos murailles, combinée avec une
attaque par mer. Je dis bien par mer et nul d'entre vous ne doit s'en étonner.
Car notre flotte les Syracusains ne l'ignorent pas - qui au début était au
plus haut point de sa puissance, grâce à ses navires en parfait état et à ses
équipages intacts, n'a plus maintenant que des navires pourris, pour avoir tenu
la mer si longtemps et des équipages en complète désorganisation. Il nous est
impossible de mettre à sec les vaisseaux pour les radouber, car les forces
navales de l'ennemi égalent et même dépassent les nôtres et nous tiennent
perpétuellement en haleine par la menace d'une attaque. Visiblement elles s'y
préparent. L'initiative leur appartient et elles peuvent mieux que nous réparer
leurs avaries, car elles n'ont point d'autres flottes à observer.
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