Texte grec :
[7,83] Οἱ δὲ Συρακόσιοι τῇ ὑστεραίᾳ καταλαβόντες αὐτὸν
ἔλεγον ὅτι οἱ μετὰ Δημοσθένους παραδεδώκοιεν σφᾶς
αὐτούς, κελεύοντες κἀκεῖνον τὸ αὐτὸ δρᾶν· ὁ δ' ἀπιστῶν
(7.83.2) σπένδεται ἱππέα πέμψαι σκεψόμενον. ὡς δ' οἰχόμενος
ἀπήγγειλε πάλιν παραδεδωκότας, ἐπικηρυκεύεται Γυλίππῳ
καὶ Συρακοσίοις εἶναι ἑτοῖμος ὑπὲρ Ἀθηναίων ξυμβῆναι,
ὅσα ἀνήλωσαν χρήματα Συρακόσιοι ἐς τὸν πόλεμον, ταῦτα
ἀποδοῦναι, ὥστε τὴν μετ' αὐτοῦ στρατιὰν ἀφεῖναι αὐτούς·
μέχρι οὗ δ' ἂν τὰ χρήματα ἀποδοθῇ, ἄνδρας δώσειν Ἀθηναίων
(7.83.3) ὁμήρους, ἕνα κατὰ τάλαντον. οἱ δὲ Συρακόσιοι καὶ
Γύλιππος οὐ προσεδέχοντο τοὺς λόγους, ἀλλὰ προσπεσόντες
καὶ περιστάντες πανταχόθεν ἔβαλλον καὶ τούτους μέχρι
(7.83.4) ὀψέ. εἶχον δὲ καὶ οὗτοι πονήρως σίτου τε καὶ τῶν ἐπιτηδείων ἀπορίᾳ.
ὅμως δὲ τῆς νυκτὸς φυλάξαντες τὸ ἡσυχάζον
ἔμελλον πορεύσεσθαι. καὶ ἀναλαμβάνουσί τε τὰ ὅπλα καὶ
(7.83.5) οἱ Συρακόσιοι αἰσθάνονται καὶ ἐπαιάνισαν. γνόντες δὲ
(7.83.5.2) οἱ Ἀθηναῖοι ὅτι οὐ λανθάνουσι, κατέθεντο πάλιν πλὴν
τριακοσίων μάλιστα ἀνδρῶν· οὗτοι δὲ διὰ τῶν φυλάκων
βιασάμενοι ἐχώρουν τῆς νυκτὸς ᾗ ἐδύναντο.
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Traduction française :
[7,83] LXXXIII. - Le lendemain, les Syracusains leur apprirent la reddition des troupes
de Démosthénès et les invitèrent à en faire autant. Comme Nicias n'y voulait
d'abord pas croire, on lui permit d'envoyer un cavalier pour avoir confirmation
du fait. Celui-ci ne put à son retour que confirmer la nouvelle. Nicias alors
fit, par un héraut, savoir à Gylippos et aux Syracusains qu'il était prêt à
traiter au nom d'Athènes : il proposait de rembourser aux Syracusains tous les
frais de la guerre, à condition qu'on laissât son armée se retirer. Jusqu'au
paiement de cette somme, il donnerait en otages des Athéniens, un par talent.
Mais Gylippos et les Syracusains n'acceptèrent pas ces conditions.
Ils attaquèrent à nouveau et de toutes parts firent pleuvoir sur l'ennemi, jusqu'au
soir, une grêle de traits. Les Athéniens souffraient du manque de vivres et
de toute espèce de munitions. Néanmoins, ils se disposèrent à profiter de la
tranquillité de la nuit pour se remettre en marche. A peine avaient-ils pris les
armes, que les Syracusains s'en aperçurent et entonnèrent le péan. Se voyant
découverts, les Athéniens renoncèrent à leur tentative, à l'exception de trois
cents hommes qui se frayèrent un chemin à travers les postes ennemis et s'en
allèrent où ils purent pendant la nuit.
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