HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VII

ἀπιστίᾳ



Texte grec :

[7,78] Ὁ μὲν Νικίας τοιάδε παρακελευόμενος ἅμα ἐπῄει τὸ στράτευμα, καὶ εἴ πῃ ὁρῴη διεσπασμένον καὶ μὴ ἐν τάξει χωροῦν ξυνάγων καὶ καθιστάς, καὶ ὁ Δημοσθένης οὐδὲν ἧσσον τοῖς καθ' ἑαυτὸν τοιαῦτά τε καὶ παραπλήσια λέγων. (7.78.2) τὸ δὲ ἐχώρει ἐν πλαισίῳ τεταγμένον, πρῶτον μὲν ἡγούμενον τὸ Νικίου, ἐφεπόμενον δὲ τὸ Δημοσθένους· τοὺς δὲ σκευοφόρους καὶ τὸν πλεῖστον ὄχλον ἐντὸς εἶχον οἱ ὁπλῖται. (7.78.3) καὶ ἐπειδή (τε) ἐγένοντο ἐπὶ τῇ διαβάσει τοῦ Ἀνάπου ποταμοῦ, ηὗρον ἐπ' αὐτῷ παρατεταγμένους τῶν Συρακοσίων καὶ ξυμμάχων, καὶ τρεψάμενοι αὐτοὺς καὶ κρατήσαντες τοῦ πόρου ἐχώρουν ἐς τὸ πρόσθεν· οἱ δὲ Συρακόσιοι παριππεύοντές τε προσέκειντο καὶ ἐσακοντίζοντες οἱ ψιλοί. (7.78.4) Καὶ ταύτῃ μὲν τῇ ἡμέρᾳ προελθόντες σταδίους ὡς τεσσαράκοντα ηὐλίσαντο πρὸς λόφῳ τινὶ οἱ Ἀθηναῖοι· τῇ δ' ὑστεραίᾳ πρῲ ἐπορεύοντο καὶ προῆλθον ὡς εἴκοσι σταδίους, καὶ κατέβησαν ἐς χωρίον ἄπεδόν τι καὶ αὐτοῦ ἐστρατοπεδεύσαντο, βουλόμενοι ἔκ τε τῶν οἰκιῶν λαβεῖν τι ἐδώδιμον (ὠκεῖτο γὰρ ὁ χῶρος) καὶ ὕδωρ μετὰ σφῶν αὐτῶν φέρεσθαι αὐτόθεν· ἐν γὰρ τῷ πρόσθεν ἐπὶ πολλὰ στάδια, ᾗ ἔμελλον (7.78.5) ἰέναι, οὐκ ἄφθονον ἦν. οἱ δὲ Συρακόσιοι ἐν τούτῳ προελθόντες (7.78.5.2) τὴν δίοδον τὴν ἐν τῷ πρόσθεν ἀπετείχιζον· ἦν δὲ λόφος καρτερὸς καὶ ἑκατέρωθεν αὐτοῦ χαράδρα κρημνώδης, ἐκαλεῖτο δὲ Ἀκραῖον λέπας. (7.78.6) Τῇ δ' ὑστεραίᾳ οἱ Ἀθηναῖοι προῇσαν, καὶ οἱ τῶν Συρακοσίων καὶ ξυμμάχων αὐτοὺς ἱππῆς καὶ ἀκοντισταὶ ὄντες πολλοὶ ἑκατέρωθεν ἐκώλυον καὶ ἐσηκόντιζόν τε καὶ παρίππευον. καὶ χρόνον μὲν πολὺν ἐμάχοντο οἱ Ἀθηναῖοι, ἔπειτα ἀνεχώρησαν πάλιν ἐς τὸ αὐτὸ στρατόπεδον. καὶ τὰ ἐπιτήδεια οὐκέτι ὁμοίως εἶχον· οὐ γὰρ ἔτι ἀποχωρεῖν οἷόν τ' ἦν ὑπὸ τῶν ἱππέων.

Traduction française :

[7,78] LXXVIII. - Telles étaient, à peu de chose près, les exhortations que Nicias adressait à l'armée en parcourant les rangs. S'il voyait des hommes à l'écart et hors des rangs, il leur faisait rejoindre la colonne et leur place. Démosthénès tint à ses troupes une harangue semblable. L'armée s'avançait formée en carré long, Nicias en tête, Démosthénès à l'arrière ; les valets et le reste de la multitude étaient encadrés par les hoplites. Arrivés au passage de l'Anapos, les Athéniens trouvèrent un parti de Syracusains et d'alliés qui les attendait en formation de combat, sur la rive. Ils les mirent en fuite, forcèrent le passage et purent continuer leur route ; mais les Syracusains les harcelaient sur leurs flancs avec la cavalerie et les troupes légères les accablaient de traits. Ce jour-là, après avoir parcouru environ quarante stades, ils bivouaquèrent sur une hauteur. Le lendemain, ils se mirent en marche de bonne heure, firent environ vingt stades et descendirent dans une plaine où ils campèrent. L'endroit était habité ils voulaient en tirer des vivres et faire provision d'eau, car l'eau était rare sur un long parcours de la route qu'ils avaient à suivre. Les Syracusains prirent alors les devants et barrèrent le passage aux Athéniens par un retranchement ; c'était une colline élevée, bordée des deux côtés par un ravin escarpé ; elle s'appelait Akraeon-Lépas (la hauteur d'Akrès). Le lendemain les Athéniens se portèrent en avant. La cavalerie syracusaine et alliée, une foule de gens de trait gênaient leur marche, les criblaient de javelots, les chargeaient sur les flancs. Pendant longtemps les Athéniens résistèrent ; puis ils revinrent à leur camp de la veille. Déjà leurs vivres s'épuisaient, car la cavalerie les empêchait de s'éloigner pour se ravitailler.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007