Texte grec :
[7,58] Συρακοσίοις δὲ ἀντεβοήθησαν Καμαριναῖοι μὲν ὅμοροι
ὄντες καὶ Γελῷοι οἰκοῦντες μετ' αὐτούς, ἔπειτα Ἀκραγαντίνων
(7.58.1.3) ἡσυχαζόντων ἐν τῷ ἐπ' ἐκεῖνα ἱδρυμένοι Σελινούντιοι.
(7.58.2) καὶ οἵδε μὲν τῆς Σικελίας τὸ πρὸς Λιβύην μέρος τετραμμένον
νεμόμενοι, Ἱμεραῖοι δὲ ἀπὸ τοῦ πρὸς τὸν Τυρσηνικὸν πόντον
μορίου, ἐν ᾧ καὶ μόνοι Ἕλληνες οἰκοῦσιν· οὗτοι δὲ καὶ ἐξ
(7.58.3) αὐτοῦ μόνοι ἐβοήθησαν. καὶ Ἑλληνικὰ μὲν ἔθνη τῶν ἐν
Σικελίᾳ τοσάδε, Δωριῆς τε καὶ (οἱ) αὐτόνομοι πάντες, ξυνεμάχουν,
βαρβάρων δὲ Σικελοὶ μόνοι ὅσοι μὴ ἀφέστασαν
πρὸς τοὺς Ἀθηναίους· τῶν δ' ἔξω Σικελίας Ἑλλήνων Λακεδαιμόνιοι
μὲν ἡγεμόνα Σπαρτιάτην παρεχόμενοι, νεοδαμώδεις
δὲ τοὺς ἄλλους καὶ Εἵλωτας (δύναται δὲ τὸ νεοδαμῶδες
ἐλεύθερον ἤδη εἶναι), Κορίνθιοι δὲ καὶ ναυσὶ καὶ πεζῷ μόνοι
παραγενόμενοι καὶ Λευκάδιοι καὶ Ἀμπρακιῶται κατὰ τὸ
ξυγγενές, ἐκ δὲ Ἀρκαδίας μισθοφόροι ὑπὸ Κορινθίων ἀποσταλέντες καὶ
Σικυώνιοι ἀναγκαστοὶ στρατεύοντες, καὶ τῶν
(7.58.4) ἔξω Πελοποννήσου Βοιωτοί. πρὸς δὲ τοὺς ἐπελθόντας
τούτους οἱ Σικελιῶται αὐτοὶ πλῆθος πλέον κατὰ πάντα παρέσχοντο ἅτε μεγάλας
πόλεις οἰκοῦντες· καὶ γὰρ ὁπλῖται
πολλοὶ καὶ νῆες καὶ ἵπποι καὶ ὁ ἄλλος ὅμιλος ἄφθονος
ξυνελέγη. καὶ πρὸς ἅπαντας αὖθις ὡς εἰπεῖν τοὺς ἄλλους
Συρακόσιοι αὐτοὶ πλείω ἐπορίσαντο διὰ μέγεθός τε πόλεως
καὶ ὅτι ἐν μεγίστῳ κινδύνῳ ἦσαν.
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Traduction française :
[7,58] LVIII. - De leur côté, les Syracusains avaient dans leurs rangs les habitants de
Kamarina, leurs voisins, et ceux de Géla, voisins de ces derniers, puis ceux de
Sélinonte, établis aux abords d'Agrigente, ville qui demeura neutre. Voilà pour
les nations qui habitent le côté de l'île faisant face à la Libye. Les Himériens
habitent la côte qui borde la mer Tyrrhénienne ; ce sont même les seuls Grecs de
cette région. Seuls aussi, ils vinrent au secours de Syracuse. Tous sont Doriens
et indépendants. Voilà les peuples de race grecque qui combattirent pour cette ville.
Parmi les Barbares, elle eut l'aide des seuls Sicules qui n'avaient pas pris
parti pour Athènes. En ce qui concerne les Grecs du dehors, les Lacédémoniens
avaient fourni un général spartiate, des Néodamodes et des Hilotes. Les
Corinthiens seuls fournirent l'aide de leur flotte et de leurs troupes, ainsi
que les Leukadiens et les Ambrakiôtes, qui se prévalaient de la même origine.
D'Arcadie, il vint des mercenaires envoyés par Corinthe, les Sikyôniens étaient
obligés au service. En dehors du Péloponnèse, les Béotiens étaient alliés de
Syracuse. Comparées à celles des alliés du dehors, les troupes siciliennes
furent sur tous les points de beaucoup les plus nombreuses, ce qui n'est pas
étonnant, vu l'importance de leurs villes d'origine. Le nombre des hoplites, des
vaisseaux, des cavaliers et des autres troupes que les Siciliens rassemblèrent
fut considérable. Néanmoins, eu égard à l'ensemble de l'armée, on peut dire que
les Syracusains fournirent les effectifs les plus nombreux, en raison même de
l'importance de la ville et parce qu'ils étaient les plus menacés.
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