Texte grec :
[7,59] καὶ αἱ μὲν ἑκατέρων ἐπικουρίαι τοσαίδε ξυνελέγησαν, καὶ τότε ἤδη
πᾶσαι ἀμφοτέροις παρῆσαν καὶ οὐκέτι οὐδὲν οὐδετέροις ἐπῆλθεν.
(7.59.2) Οἱ δ' οὖν Συρακόσιοι καὶ οἱ ξύμμαχοι εἰκότως ἐνόμισαν
καλὸν ἀγώνισμα σφίσιν εἶναι ἐπὶ τῇ γεγενημένῃ νίκῃ τῆς
ναυμαχίας ἑλεῖν τε τὸ στρατόπεδον ἅπαν τῶν Ἀθηναίων
τοσοῦτον ὄν, καὶ μηδὲ καθ' ἕτερα αὐτούς, μήτε διὰ θαλάσσης
(7.59.3) μήτε τῷ πεζῷ, διαφυγεῖν. ἔκλῃον οὖν τόν τε λιμένα εὐθὺς
τὸν μέγαν, ἔχοντα τὸ στόμα ὀκτὼ σταδίων μάλιστα, τριήρεσι
πλαγίαις καὶ πλοίοις καὶ ἀκάτοις ἐπ' ἀγκυρῶν ὁρμίζοντες,
καὶ τἆλλα, ἢν ἔτι ναυμαχεῖν οἱ Ἀθηναῖοι τολμήσωσι,
παρεσκευάζοντο, καὶ ὀλίγον οὐδὲν ἐς οὐδὲν ἐπενόουν.
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Traduction française :
[7,59] LIX. - Tels furent les secours rassemblés des deux côtés. Tous ils étaient alors
à pied d'oeuvre. Nulle armée désormais n'en reçut de nouveaux. Après la victoire
navale qu'ils venaient de remporter, les Syracusains et leurs alliés jugèrent
qui ce serait une belle réussite de s'emparer du camp athénien, qui était
considérable et d'interdire à l'ennemi toute retraite, aussi bien sur mer que
sur terre. Ils s'empressèrent donc de fermer le Grand Port, dont l'entrée est de
huit stades, en y mouillant par le travers des trières, des transports et des
chalands. Ils firent tous les préparatifs pour le cas où les Athéniens oseraient
tenter la bataille sur mer. Bref, sur tous les points ils ne projetaient rien à demi.
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