Texte grec :
[7,6] ὁ δὲ Νικίας καὶ οἱ Ἀθηναῖοι νομίζοντες, καὶ εἰ ἐκεῖνοι μὴ ἐθέλοιεν
μάχης ἄρχειν, ἀναγκαῖον εἶναι σφίσι μὴ περιορᾶν παροικοδομούμενον
τὸ τεῖχος (ἤδη γὰρ καὶ ὅσον οὐ παρεληλύθει
τὴν τῶν Ἀθηναίων τοῦ τείχους τελευτὴν ἡ ἐκείνων τείχισις,
καί, εἰ προέλθοι, ταὐτὸν ἤδη ἐποίει αὐτοῖς νικᾶν τε μαχομένοις
διὰ παντὸς καὶ μηδὲ μάχεσθαι), ἀντεπῇσαν οὖν τοῖς Συρακοσίοις.
(7.6.2) καὶ ὁ Γύλιππος τοὺς μὲν ὁπλίτας ἔξω τῶν τειχῶν
μᾶλλον ἢ πρότερον προαγαγὼν ξυνέμισγεν αὐτοῖς, τοὺς δ'
ἱππέας καὶ τοὺς ἀκοντιστὰς ἐκ πλαγίου τάξας τῶν Ἀθηναίων
κατὰ τὴν εὐρυχωρίαν, ᾗ τῶν τειχῶν ἀμφοτέρων αἱ ἐργασίαι
(7.6.3) ἔληγον. καὶ προσβαλόντες οἱ ἱππῆς ἐν τῇ μάχῃ τῷ εὐωνύμῳ
κέρᾳ τῶν Ἀθηναίων, ὅπερ κατ' αὐτοὺς ἦν, ἔτρεψαν· καὶ δι'
αὐτὸ καὶ τὸ ἄλλο στράτευμα νικηθὲν ὑπὸ τῶν Συρακοσίων
(7.6.4) κατηράχθη ἐς τὰ τειχίσματα. καὶ τῇ ἐπιούσῃ νυκτὶ ἔφθασαν
παροικοδομήσαντες καὶ παρελθόντες τὴν τῶν Ἀθηναίων οἰκοδομίαν,
ὥστε μηκέτι μήτε αὐτοὶ κωλύεσθαι ὑπ' αὐτῶν,
ἐκείνους τε καὶ παντάπασιν ἀπεστερηκέναι, εἰ καὶ κρατοῖεν,
μὴ ἂν ἔτι σφᾶς ἀποτειχίσαι.
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Traduction française :
[7,6] VI. - Nicias et les Athéniens, même au cas où l'ennemi ne reprendrait pas la
bataille, ne pouvaient se résigner à voir s'élever sur leur flanc le mur
transversal, en direction de Trogylos, car c'était tout juste si la muraille des
Syracusains ne dépassait pas l'extrémité de celle des Athéniens ; s'ils la
prolongeaient, c'était tout un pour ces derniers de combattre et de vaincre sans
arrêt et de ne pas combattre du tout. Dans ces conditions, ils marchèrent à la
découverte de l'ennemi. Gylippos commença par faire avancer ses hoplites à une
plus grande distance de la muraille que la première fois, puis il aborda les
troupes athéniennes. Il avait placé sa cavalerie et ses gens de trait sur le
flanc des Athéniens, dans l'espace libre où étaient interrompus les murs des
deux armées. Au cours du combat, les cavaliers chargèrent l'aile gauche
athénienne qui leur faisait face et la mirent en fuite. Cet avantage des
Syracusains amena la défaite du reste de la ligne athénienne, qui fut rejetée
dans ses retranchements. La nuit suivante, Gylippos parvint à prolonger le mur
qui coupait celui de l'ennemi ainsi les Syracusains n'étaient plus gênés par les
Athéniens et, même en cas de victoire, ceux-ci étaient mis dans l'impossibilité
de terminer l'investissement de Syracuse.
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