Texte grec :
[6,41] Τοιαῦτα δὲ Ἀθηναγόρας εἶπεν. τῶν δὲ στρατηγῶν εἷς
ἀναστὰς ἄλλον μὲν οὐδένα ἔτι εἴασε παρελθεῖν, αὐτὸς δὲ
(6.41.2) πρὸς τὰ παρόντα ἔλεξε τοιάδε. ‘διαβολὰς μὲν οὐ σῶφρον
οὔτε λέγειν τινὰς ἐς ἀλλήλους οὔτε τοὺς ἀκούοντας ἀποδέχεσθαι, πρὸς δὲ τὰ
ἐσαγγελλόμενα μᾶλλον ὁρᾶν, ὅπως εἷς
τε ἕκαστος καὶ ἡ ξύμπασα πόλις καλῶς τοὺς ἐπιόντας παρασκευασόμεθα
(6.41.3) ἀμύνεσθαι. καὶ ἢν ἄρα μηδὲν δεήσῃ, οὐδεμία
βλάβη τοῦ τε τὸ κοινὸν κοσμηθῆναι καὶ ἵπποις καὶ ὅπλοις
(6.41.4) καὶ τοῖς ἄλλοις οἷς ὁ πόλεμος ἀγάλλεται (τὴν δ' ἐπιμέλειαν
καὶ ἐξέτασιν αὐτῶν ἡμεῖς ἕξομεν), καὶ τῶν πρὸς τὰς πόλεις
διαπομπῶν ἅμα ἔς τε κατασκοπὴν καὶ ἤν τι ἄλλο φαίνηται
ἐπιτήδειον. τὰ δὲ καὶ ἐπιμεμελήμεθα ἤδη, καὶ ὅτι ἂν αἰσθώμεθα ἐς ὑμᾶς
οἴσομεν.’ καὶ οἱ μὲν Συρακόσιοι τοσαῦτα
εἰπόντος τοῦ στρατηγοῦ διελύθησαν ἐκ τοῦ ξυλλόγου.
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Traduction française :
[6,41] XLI. - Telles furent les paroles d'Athénagoras. Un des stratèges se leva, refusa
la parole à tout le monde et parla ainsi sur la question :
« Assez d'invectives, il n'est sage ni d'en formuler les uns à l'égard des
autres, ni d'y prêter l'oreille, ni de les accueillir. Mieux vaut, d'après les
nouvelles qu'on nous apporte, aviser aux dispositions que chaque particulier et
l'État auront à prendre pour repousser avec succès la venue de l'ennemi. Si
elles sont inutiles, nous ne risquons rien en fournissant à l'État chevaux,
armes et tout ce que réclame la conduite de la guerre. C'est nous d'ailleurs les
stratèges, qui prenons sur nous ce soin et nous chargeons de ce recensement, en
envoyant dans les villes des émissaires pour nous tenir au courant et en prenant
toutes les dispositions nécessaires. D'ailleurs nous y avons déjà pourvu en
partie et nous vous communiquerons tous nos renseignements. »
Sur ces mots du stratège, l'assemblée des Syracusains prit fin.
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