HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VI

κοινὸν



Texte grec :

[6,37] εἰ δὲ δή, ὥσπερ λέγονται, ἔλθοιεν, ἱκανωτέραν ἡγοῦμαι Σικελίαν Πελοποννήσου διαπολεμῆσαι ὅσῳ κατὰ πάντα ἄμεινον ἐξήρτυται, τὴν δὲ ἡμετέραν πόλιν αὐτὴν τῆς νῦν στρατιᾶς, ὥς φασιν, ἐπιούσης, καὶ εἰ δὶς τοσαύτη ἔλθοι, πολὺ κρείσσω εἶναι, οἷς γ' ἐπίσταμαι οὔθ' ἵππους ἀκολουθήσοντας, οὐδ' αὐτόθεν πορισθησομένους εἰ μὴ ὀλίγους τινὰς παρ' Ἐγεσταίων, οὔθ' ὁπλίτας ἰσοπλήθεις τοῖς ἡμετέροις ἐπὶ νεῶν γε ἐλθόντας (μέγα γὰρ τὸ καὶ αὐταῖς ταῖς ναυσὶ κούφαις τοσοῦτον πλοῦν δεῦρο κομισθῆναι), τήν τε ἄλλην παρασκευὴν ὅσην δεῖ ἐπὶ πόλιν τοσήνδε πορισθῆναι, οὐκ ὀλίγην οὖσαν. (6.37.2) ὥστε, παρὰ τοσοῦτον γιγνώσκω, μόλις ἄν μοι δοκοῦσιν, εἰ πόλιν ἑτέραν τοσαύτην ὅσαι Συράκουσαί εἰσιν ἔλθοιεν ἔχοντες καὶ ὅμορον οἰκίσαντες τὸν πόλεμον ποιοῖντο, οὐκ ἂν παντάπασι διαφθαρῆναι, ἦ πού γε δὴ ἐν πάσῃ πολεμίᾳ Σικελίᾳ (ξυστήσεται γάρ) στρατοπέδῳ τε ἐκ νεῶν ἱδρυθέντι καὶ ἐκ σκηνιδίων καὶ ἀναγκαίας παρασκευῆς οὐκ ἐπὶ πολὺ ὑπὸ τῶν ἡμετέρων ἱππέων ἐξιόντες. τό τε ξύμπαν οὐδ' ἂν κρατῆσαι αὐτοὺς τῆς γῆς ἡγοῦμαι· τοσούτῳ τὴν ἡμετέραν παρασκευὴν κρείσσω νομίζω.

Traduction française :

[6,37] XXXVII. – « Admettons néanmoins qu'ils viennent, comme on le dit. A mon avis, la Sicile est plus en état que le Péloponnèse de leur résister, car elle est mieux pourvue ; notre ville réduite à ses propres moyens est plus forte que cette expédition qui, dit-on, vient nous attaquer ; oui, cette expédition fût-elle deux fois plus nombreuse. Je suis certain qu'ils ne seront accompagnés d'aucune cavalerie et qu'ils ne s'en procureront pas ici, à part quelques cavaliers égestains. Sur leurs vaisseaux ils ne sauraient transporter autant d'hoplites que nous en avons. C'est déjà une rude entreprise de faire jusqu'ici, avec des navires rapides, une telle traversée ! Et quelle affaire alors de transporter ici tout le matériel nécessaire pour attaquer une ville puissante comme la nôtre ! Je suis si loin de partager les craintes qu'on manifeste qu'à mon avis, même si les Athéniens disposaient pour nous faire la guerre d'une ville aussi puissante que Syracuse et située sur nos frontières, ils n'échapperaient qu'à grand'peine à une destruction totale. A plus forte raison, si toute la Sicile se déclare contre eux - et elle ne manquera pas de faire bloc contre l'envahisseur ! - s'ils ne peuvent camper qu'à l'abri de leurs vaisseaux et ne disposent que de méchantes tentes, réduits d'ailleurs au strict nécessaire et contraints par notre cavalerie à ne pas s'éloigner de leur camp ! Bref je ne pense même pas qu'ils puissent débarquer, tant selon moi est évidente notre supériorité !





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Dernière mise à jour : 12/04/2007