Texte grec :
[6,35] Καὶ ὁ μὲν Ἑρμοκράτης τοσαῦτα εἶπεν· τῶν δὲ Συρακοσίων
ὁ δῆμος ἐν πολλῇ πρὸς ἀλλήλους ἔριδι ἦσαν, οἱ μὲν ὡς
οὐδενὶ ἂν τρόπῳ ἔλθοιεν οἱ Ἀθηναῖοι οὐδ' ἀληθῆ ἐστὶν ἃ
λέγει, τοῖς δέ, εἰ καὶ ἔλθοιεν, τί ἂν δράσειαν αὐτοὺς ὅτι οὐκ
ἂν μεῖζον ἀντιπάθοιεν. ἄλλοι δὲ καὶ πάνυ καταφρονοῦντες
ἐς γέλωτα ἔτρεπον τὸ πρᾶγμα. ὀλίγον δ' ἦν τὸ πιστεῦον
(6.35.2) τῷ Ἑρμοκράτει καὶ φοβούμενον τὸ μέλλον. παρελθὼν δ'
αὐτοῖς Ἀθηναγόρας, ὃς δήμου τε προστάτης ἦν καὶ ἐν τῷ
παρόντι πιθανώτατος τοῖς πολλοῖς, ἔλεγε τοιάδε.
|
|
Traduction française :
[6,35] XXXV. - Telles furent les paroles d'Hermokratès. Le peuple de Syracuse était
violemment divisé. Pour les uns, jamais les Athéniens ne viendraient et tous ces
bruits n'étaient que racontars ; d'autres s'écriaient : Quand ils viendraient,
quel mal pourraient-ils nous faire que nous ne leur rendions largement ?
D'autres affichaient un mépris total et ne faisaient que rire de cette histoire.
Bref on n'accordait guère de crédit à Hermokratès et on redoutait peu l'avenir.
C'est alors qu'Athénagoras monta à la tribune ; c'était un des chefs du parti
démocratique qui, pour l'instant, avait toute la confiance du peuple.
Voici son discours :
|
|