Texte grec :
[6,28] μηνύεται οὖν ἀπὸ μετοίκων τέ τινων καὶ ἀκολούθων
περὶ μὲν τῶν Ἑρμῶν οὐδέν, ἄλλων δὲ ἀγαλμάτων
περικοπαί τινες πρότερον ὑπὸ νεωτέρων μετὰ παιδιᾶς καὶ
οἴνου γεγενημέναι, καὶ τὰ μυστήρια ἅμα ὡς ποιεῖται ἐν
(6.28.2) οἰκίαις ἐφ' ὕβρει· ὧν καὶ τὸν Ἀλκιβιάδην ἐπῃτιῶντο. καὶ
αὐτὰ ὑπολαμβάνοντες οἱ μάλιστα τῷ Ἀλκιβιάδῃ ἀχθόμενοι
ἐμποδὼν ὄντι σφίσι μὴ αὐτοῖς τοῦ δήμου βεβαίως προεστάναι,
καὶ νομίσαντες, εἰ αὐτὸν ἐξελάσειαν, πρῶτοι ἂν εἶναι, ἐμεγάλυνον
καὶ ἐβόων ὡς ἐπὶ δήμου καταλύσει τά τε μυστικὰ καὶ
ἡ τῶν Ἑρμῶν περικοπὴ γένοιτο καὶ οὐδὲν εἴη αὐτῶν ὅτι οὐ
μετ' ἐκείνου ἐπράχθη, ἐπιλέγοντες τεκμήρια τὴν ἄλλην αὐτοῦ
ἐς τὰ ἐπιτηδεύματα οὐ δημοτικὴν παρανομίαν.
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Traduction française :
[6,28] XXVIII. - Des métèques et des valets firent une dénonciation. Elle n'avait aucun
rapport avec les Hermès, mais concernait des statues qu'antérieurement avaient
mutilées, par gaminerie, des jeunes gens en état d'ivresse. Dans certaines
maisons, ajoutaient-ils, on parodiait les Mystères, ils accusaient Alcibiade
d'avoir participé à ces sacrilèges. Les ennemis d'Alcibiade furent les premiers
à se saisir de ces accusations ; car il gênait leur désir de gouverner le peuple
à leur gré ; en le chassant, ils espéraient se mettre au premier rang. Aussi
enflèrent-ils ces griefs et clamèrent-ils que les mystères et la mutilation des
Hermès tendaient au renversement du gouvernement démocratique et qu'Alcibiade
avait trempé dans toutes ces affaires ; ils donnaient comme preuve à l'appui la
licence antidémocratique de toute sa conduite.
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