Texte grec :
[6,1] Τοῦ δ' αὐτοῦ χειμῶνος Ἀθηναῖοι ἐβούλοντο αὖθις μείζονι
παρασκευῇ τῆς μετὰ Λάχητος καὶ Εὐρυμέδοντος ἐπὶ Σικελίαν
πλεύσαντες καταστρέψασθαι, εἰ δύναιντο, ἄπειροι οἱ πολλοὶ
ὄντες τοῦ μεγέθους τῆς νήσου καὶ τῶν ἐνοικούντων τοῦ
πλήθους καὶ Ἑλλήνων καὶ βαρβάρων, καὶ ὅτι οὐ πολλῷ
τινὶ ὑποδεέστερον πόλεμον ἀνῃροῦντο ἢ τὸν πρὸς Πελοποννησίους.
(6.1.2) Σικελίας γὰρ περίπλους μέν ἐστιν ὁλκάδι οὐ
πολλῷ τινὶ ἔλασσον ἢ ὀκτὼ ἡμερῶν, καὶ τοσαύτη οὖσα ἐν
εἰκοσισταδίῳ μάλιστα μέτρῳ τῆς θαλάσσης διείργεται τὸ μὴ
ἤπειρος εἶναι·
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Traduction française :
[6,1] I. - Le même hiver, les Athéniens conçurent le projet de retourner en Sicile
avec des forces supérieures à celles de Lakhès et d'Eurymédôn et de soumettre,
s'ils le pouvaient, l'île à leur domination. La plupart d'entre eux ignoraient
la grandeur de l'île et le nombre. de ses habitants, Grecs et Barbares. Aussi ne
se rendaient-ils pas compte que la guerre qu'ils entreprenaient comportait à peu
de chose près autant de difficultés que celle du Péloponnèse. Un navire de
commerce ne met guère moins de huit jours pour faire le tour de l'île. En
dépit de ses grandes dimensions, elle n'est séparée du continent que par un bras
de mer large tout au plus de vingt stades.
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