Texte grec :
[6,98] καὶ οὐ πολλῷ ὕστερον αὐτοῖς ἦλθον ἔκ τε Ἐγέστης ἱππῆς τριακόσιοι
καὶ Σικελῶν καὶ Ναξίων καὶ ἄλλων τινῶν ὡς ἑκατόν· καὶ Ἀθηναίων
ὑπῆρχον πεντήκοντα καὶ διακόσιοι, οἷς ἵππους τοὺς μὲν παρ' Ἐγεσταίων
καὶ Καταναίων ἔλαβον, τοὺς δ' ἐπρίαντο, καὶ
ξύμπαντες πεντήκοντα καὶ ἑξακόσιοι ἱππῆς ξυνελέγησαν.
(6.98.2) καὶ καταστήσαντες ἐν τῷ Λαβδάλῳ φυλακὴν ἐχώρουν πρὸς
τὴν Συκῆν οἱ Ἀθηναῖοι, ἵναπερ καθεζόμενοι ἐτείχισαν τὸν
κύκλον διὰ τάχους. καὶ ἔκπληξιν τοῖς Συρακοσίοις παρέσχον
τῷ τάχει τῆς οἰκοδομίας· καὶ ἐπεξελθόντες μάχην διενοοῦντο
(6.98.3) ποιεῖσθαι καὶ μὴ περιορᾶν. καὶ ἤδη ἀντιπαρατασσομένων
ἀλλήλοις οἱ τῶν Συρακοσίων στρατηγοὶ ὡς ἑώρων σφίσι τὸ
στράτευμα διεσπασμένον τε καὶ οὐ ῥᾳδίως ξυντασσόμενον,
ἀνήγαγον πάλιν ἐς τὴν πόλιν πλὴν μέρους τινὸς τῶν ἱππέων·
οὗτοι δὲ ὑπομένοντες ἐκώλυον τοὺς Ἀθηναίους λιθοφορεῖν τε
(6.98.4) καὶ ἀποσκίδνασθαι μακροτέραν. καὶ τῶν Ἀθηναίων φυλὴ
μία τῶν ὁπλιτῶν καὶ οἱ ἱππῆς μετ' αὐτῶν πάντες ἐτρέψαντο
τοὺς τῶν Συρακοσίων ἱππέας προσβαλόντες, καὶ ἀπέκτεινάν
τέ τινας καὶ τροπαῖον τῆς ἱππομαχίας ἔστησαν.
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Traduction française :
[6,98] XCVIII. - Peu de temps après, ils reçurent trois cents cavaliers d'Egeste et
environ cent autres que leur avaient envoyés les Sicules, les gens de Naxos et
quelques autres peuples. Ils disposaient également d'un corps de deux cent
cinquante cavaliers athéniens ; ceux-ci avaient obtenu des chevaux des Egestains
et de Katanè ou en avaient acheté. En tout on réunit six cent cinquante
cavaliers. Après avoir installé une garnison à Labdalon, les Athéniens
s'avancèrent jusqu'à Sykè où ils s'établirent et élevèrent en hâte un
bastion. La rapidité avec laquelle la construction fut menée consterna les
Syracusains. Ceux-ci firent une sortie, bien décidés à empêcher ce travail et à
livrer bataille. Déjà les deux armées étaient en présence. Mais les stratèges
Syracusains, voyant qu'ils auraient mille difficultés à regrouper leurs troupes
éparses, les ramenèrent à l'intérieur de la ville, en ne laissant qu'un
détachement de cavalerie. Celui-ci occupa le terrain et empêcha les Athéniens de
transporter des pierres et de s'éloigner du gros. Mais une compagnie d'hoplites
athéniens appuyée par toute la cavalerie, fonça sur les cavaliers
syracusains et les mit en fuite. On tua à l'ennemi quelques hommes et on dressa
un trophée pour rappeler cette victoire.
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