HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théophraste, Caractères

φθεγγόμενοι



Texte grec :

[4] ΑΓΡΟΙΚΙΑΣ. Ἡ δὲ ἀγροικία δόξειεν ἂν εἶναι ἀμαθία ἀσχήμων, ὁ δὲ ἄγροικος τοιοῦτός τις, οἷος κυκεῶνα πιὼν εἰς ἐκκλησίαν πορεύεσθαι. καὶ τὸ μύρον φάσκειν οὐδὲν τοῦ θύμου ἥδιον ὄζειν. καὶ μείζω τοῦ ποδὸς τὰ ὑποδήματα φορεῖν. καὶ μεγάλῃ τῇ φωνῇ λαλεῖν. καὶ τοῖς μὲν φίλοις καὶ οἰκείοις ἀπιστεῖν, πρὸς δὲ τοὺς αὑτοῦ οἰκέτας ἀνακοινοῦσθαι περὶ τῶν μεγίστων, καὶ τοῖς παρ´ αὐτῷ ἐργαζομένοις μισθωτοῖς ἐν ἀγρῷ πάντα τὰ ἀπὸ τῆς ἐκκλησίας διηγεῖσθαι. καὶ ἀναβεβλημένος ἄνω τοῦ γόνατος καθιζάνειν, ὥστε τὰ γυμνὰ αὐτοῦ φαίνεσθαι. καὶ ἐπ´ ἄλλῳ μὲν μηδενὶ μήτε ἐφίστασθαι μήτε ἐκπλήττεσθαι ἐν ταῖς ὁδοῖς, ὅταν δὲ ἴδῃ βοῦν ἢ ὄνον ἢ τράγον, ἑστηκὼς θεωρεῖν. καὶ προαιρῶν δέ τι ἐκ τοῦ ταμιείου δεινὸς φαγεῖν, καὶ ζωρότερον πιεῖν. καὶ τὴν σιτοποιὸν πειρῶν λαθεῖν, κᾆτ´ ἀλέσαι μετ´ αὐτῆς τοῖς ἔνδον πᾶσι καὶ αὑτῷ τὰ ἐπιτήδεια. καὶ ἀριστῶν δὲ ἅμα τοῖς ὑποζυγίοις ἐμβαλεῖν. καὶ τὴν θύραν ὑπακοῦσαι αὐτός, καὶ τὸν κύνα προσκαλεσάμενος καὶ ἐπιλαβόμενος τοῦ ῥύγχους εἰπεῖν· Οὗτος φυλάττει τὸ χωρίον καὶ τὴν οἰκίαν. καὶ τὸ ἀργύριον δὲ παρά του λαβὼν ἀποδοκιμάζειν, λίαν γὰρ λεπρὸν εἶναι, καὶ ἕτερον ἅμα ἀλλάττεσθαι. καὶ εἰ τὸ ἄροτρον ἔχρησεν ἢ κόφινον ἢ δρέπανον ἢ θύλακον, ἀπαιτῆσαι ταῦτα τῆς νυκτὸς κατὰ ἀγρυπνίαν ἀναμιμνησκόμενος. καὶ εἰς ἄστυ καταβαίνων ἐρωτῆσαι τὸν ἀπαντῶντα, πόσου ἦσαν αἱ διφθέραι καὶ τὸ τάριχος καὶ εἰ τήμερον {ὁ ἀγὼν} νουμηνίαν ἄγει, καὶ εἰπεῖν εὐθὺς ὅτι βούλεται καταβὰς ἀποκείρασθαι καὶ ἐν βαλανείῳ δὲ ᾆσαι καὶ εἰς τὰ ὑποδήματα δὲ ἥλους ἐγκροῦσαι καὶ τῆς αὐτῆς ὁδοῦ παριὼν κομίσασθαι παρ´ Ἀρχίου τοῦ ταρίχους.

Traduction française :

[4] Le rustre. (1) La rusticité aurait assez bien l'air d'une balourdise malséante, et le rustre est du genre (2) à se rendre à l'Assemblée après avoir bu une grossière mixture (3) et à prétendre qu'aucun parfum ne sent meilleur que le thym. (4) Il porte des chaussures plus grandes que son pied (5) et cause à voix très haute. (6) Il se méfie de ses amis et de ses familiers, mais d'un autre côté, il se confie à ses serviteurs dans les affaires les plus importantes. Aux salariés qui travaillent chez lui aux champs, il raconte tout ce qu'il a entendu à l'Assemblée. (7) Il s'assied retroussé jusqu'au-dessus du genou, au point de se laisser voir à demi-nu. (8) En rue, il n'est ni frappé par rien, mais aperçoit-il un boeuf, un âne ou un bouc, le voilà cloué sur place pour le contempler. (9) Il est bien homme à avaler quelque chose qu'il a par avance chipé au garde-manger, et il boit plutôt sec. (10) Il courtise en cachette la boulangère, et puis s'en va moudre avec elle les rations nécessaires pour la maisonnée et pour lui-même. (11) Il nourrit ses bêtes de somme tout en déjeunant. (12) Il répond lui-même à la porte, après avoir appelé son chien qu'il attrape par le museau en disant : "Voilà celui qui garde domaine et maison !" (13) Reçoit-il de quelqu'un de la monnaie d'argent, il la refuse, après examen, elle a l'air trop plombé, et il en exige d'autre en échange. (14) A-t-il prêté <à quelqu'un> charrue, panier, faux ou sac, il s'en souvient la nuit dans son insomnie . (15) Lorsqu'il descend en ville, il demande à tout venant le prix des peaux et des salaisons, si c'est aujourd'hui le premier du mois et dit tout de go qu'il veut, une fois arrivé, passer chez le barbier, aller chanter aux bains et faire mettre des clous à ses souliers; et puisque c'est sur son chemin, il va rapporter ses salaisons de chez Archias.





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Dernière mise à jour : 21/11/2007