HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théophile d'Antioche, A Autolyque, livre III

Chapitre 2

 Chapitre 2

[3,2] Ἐχρῆν γὰρ τοὺς συγγράφοντας αὐτοὺς αὐτόπτας γεγενῆσθαι περὶ ὧν διαβεβαιοῦνται, ἀκριβῶς μεμαθηκέναι ὑπὸ τῶν τεθεαμένων αὐτά. Τρόπῳ γάρ τινι οἱ τὰ ἄδηλα συγγράφοντες ἀέρα δέρουσιν. Τί γὰρ ὠφέλησεν Ὅμηρον συγγράψαι τὸν Ἰλιακὸν πόλεμον καὶ πολλοὺς ἐξαπατῆσαι, Ἡσίοδον κατάλογος τῆς θεογονίας τῶν παρ' αὐτῷ θεῶν ὀνομαζομένων, Ὀρφέα οἱ τριακόσιοι ἑξήκοντα πέντε θεοί, οὓς αὐτὸς ἐπὶ τέλει τοῦ βίου ἀθετεῖ, ἐν ταῖς Διαθήκαις αὐτοῦ λέγων ἕνα εἶναι θεόν; τί δὲ ὠφέλησεν Ἄρατον σφαιρογραφία τοῦ κοσμικοῦ κύκλου, τοὺς τὰ ὅμοια αὐτῷ εἰπόντας, πλὴν τῆς κατ' ἄνθρωπον δόξης, ἧς οὐδὲ αὐτῆς κατ' ἀξίαν ἔτυχον; τί δὲ καὶ ἀληθὲς εἰρήκασιν; τί ὠφέλησεν Εὐριπίδην καὶ Σοφοκλέα τοὺς λοιποὺς τραγῳδιογράφους αἱ τραγῳδίαι, Μένανδρον καὶ Ἀριστοφάνην καὶ τοὺς λοιποὺς κωμικοὺς αἱ κωμῳδίαι, Ἡρόδοτον καὶ Θουκυδίδην αἱ ἱστορίαι αὐτῶν, Πυθαγόραν τὰ ἄδυτα καὶ Ἡρακλέους στῆλαι, Διογένην κυνικὴ φιλοσοφία, Ἐπίκουρον τὸ δογματίζειν μὴ εἶναι πρόνοιαν, Ἐμπεδοκλέα τὸ διδάσκειν ἀθεότητα, Σωκράτην τὸ ὀμνύειν τὸν κύνα καὶ τὸν χῆνα καὶ τὴν πλάτανον καὶ τὸν κεραυνωθέντα Ἀσκλήπιον καὶ τὰ δαιμόνια ἐπεκαλεῖτο· πρὸς τί δὲ καὶ ἑκὼν ἀπέθνησκεν, τίνα καὶ ὁποῖον μισθὸν μετὰ θάνατον ἀπολαβεῖν ἐλπίζων; τί δὲ ὠφέλησεν Πλάτωνα κατ' αὐτὸν παιδεία, τοὺς λοιποὺς φιλοσόφους τὰ δόγματα αὐτῶν ἵνα μὴ τὸν ἀριθμὸν αὐτῶν καταλέγω πολλῶν ὄντων; ταῦτα δέ φαμεν εἰς τὸ ἐπιδεῖξαι τὴν ἀνωφελῆ καὶ ἄθεον διάνοιαν αὐτῶν. [3,2] Il aurait fallu qu'ils eussent été témoins oculaires des faits qu'ils rapportent, ou du moins qu'ils les eussent appris exactement de ceux qui les avaient vus de leurs yeux ; car c'est frapper l'air que de transmettre des choses incertaines. Qu'a servi à Homère d'avoir écrit la guerre de Troie, et d'avoir induit tant d'hommes en erreur ? A Hésiode, d'avoir recueilli péniblement la généalogie de ceux qu'on regarde comme des dieux ? A Orphée, d'avoir compté trois cents soixante-cinq dieux, qu'il a détruits lui-même, à la fin de sa vie, lorsqu'il a déclaré, dans son livre des Préceptes, qu'il n'y avait qu'un seul Dieu ? Qu'est-ce qu'Aratus, et tous ceux qui firent la description du globe, ont retiré de leur travail ? Une gloire humaine peu méritée. Qu'est-ce qu'ils nous ont dit de vrai ? Qu'ont servi à Euripide, à Sophocle et aux autres tragiques, leurs tragédies ? à Ménandre, à Aristophane et aux autres comiques, leurs comédies ? à Hérodote et à Thucydide, leurs histoires ? Qu'a retiré Pythagore d'Adyte et des colonnes d'Hercule, ou Diogène de sa philosophie cynique ? Qu'est-il revenu à Epicure de nier la Providence, à Empédocle de professer l'athéisme, à Socrate de jurer par le chien, l'oie et le platane, par Esculape, frappé de la foudre, et par les démons qu'il invoquait ? Pourquoi s'est-il présenté à la mort avec joie ? Quelle récompense espérait-il recevoir après cette vie ? Qu'a servi à Platon la philosophie dont il est l'auteur, et à la multitude innombrable des philosophes leurs diverses opinions ? Ce que nous disons ici a pour but de montrer la vanité et l'impiété de leur doctrine.


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Dernière mise à jour : 27/05/2010