[2,27] Ἀλλὰ φήσει οὖν τις ἡμῖν· “Θνητὸς φύσει ἐγένετο ὁ ἄνθρωπος;” οὐδαμῶς. “Τί οὖν ἀθάνατος;” οὐδὲ τοῦτό φαμεν. Ἀλλὰ ἐρεῖ τις· “Οὐδὲν οὖν ἐγένετο;” οὐδὲ τοῦτο λέγομεν. Οὔτε οὖν φύσει θνητὸς ἐγένετο οὔτε ἀθάνατος. Εἰ γὰρ ἀθάνατον αὐτὸν ἀπ' ἀρχῆς πεποιήκει, θεὸν αὐτὸν πεποιήκει· πάλιν εἰ θνητὸν αὐτὸν πεποιήκει, ἐδόκει ἂν ὁ θεὸς αἴτιος εἶναι τοῦ θανάτου αὐτοῦ. Οὔτε οὖν ἀθάνατον αὐτὸν ἐποίησεν οὔτε μὴν θνητόν, ἀλλά, καθὼς ἐπάνω προειρήκαμεν, δεκτικὸν ἀμφοτέρων, ἵνα εἰ ῥέψῃ ἐπὶ τὰ τῆς ἀθανασίας τηρήσας τὴν ἐντολὴν τοῦ θεοῦ, μισθὸν κομίσηται παρ' αὐτοῦ τὴν ἀθανασίαν καὶ γένηται θεός, εἰ δ' αὖ τραπῇ ἐπὶ τὰ τοῦ θανάτου πράγματα παρακούσας τοῦ θεοῦ, αὐτὸς ἑαυτῷ αἴτιος ᾖ τοῦ θανάτου. Ἐλεύθερον γὰρ καὶ αὐτεξούσιον ἐποίησεν ὁ θεὸς τὸν ἄνθρωπον. Ὃ οὖν ἑαυτῷ περιεποιήσατο δι' ἀμελείας καὶ παρακοῆς, τοῦτο ὁ θεὸς αὐτῷ νυνὶ δωρεῖται διὰ ἰδίας φιλανθρωπίας καὶ ἐλεημοσύνης, ὑπακούοντος αὐτῷ τοῦ ἀνθρώπου. Καθάπερ γὰρ παρακούσας ὁ ἄνθρωπος θάνατον ἑαυτῷ ἐπεσπάσατο, οὕτως ὑπακούσας τῷ θελήματι τοῦ θεοῦ ὁ βουλόμενος δύναται περιποιήσασθαι ἑαυτῷ τὴν αἰώνιον ζωήν. Ἔδωκεν γὰρ ὁ θεὸς ἡμῖν νόμον καὶ ἐντολὰς ἁγίας, ἃς πᾶς ὁ ποιήσας δύναται σωθῆναι καὶ τῆς ἀναστάσεως τυχὼν <κληρονομῆσαι τὴν ἀφθαρσίαν>.
| [2,27] On me demandera peut-être : Adam fut-il créé mortel ? Non ; fut-il créé immortel ? Point du tout. Il n'était donc rien ? Ce n'est pas ce que je veux dire ; sans doute, il ne fut créé ni mortel, ni immortel ; car, si Dieu l'avait créé immortel dès le commencement, il l'aurait fait Dieu, et s'il l'avait fait mortel, il semble qu'il serait la cause de sa mort. Il ne le créa donc ni mortel, ni immortel, mais, comme nous l'avons déjà dit, capable d'être l'un ou l'autre. En suivant la voie qui conduit à l'immortalité, c'est-à-dire en restant fidèle observateur de la loi du Seigneur, il devait recevoir de lui l'immortalité en récompense, et devenir semblable à Dieu ; mais en prenant le chemin de la mort, par la désobéissance, il se donnait la mort lui-même ; car Dieu l'avait créé libre, et ne gênait en rien sa liberté. Et aujourd'hui, par un effet admirable de sa bonté et de sa miséricorde, il rend à l'homme devenu fidèle tout ce qu'il avait perdu par sa négligence et son infidélité. C'est en désobéissant à Dieu qu'il s'était donné la mort ; c'est aussi en se soumettant à sa volonté qu'il peut recouvrer la vie éternelle. Car Dieu nous a donné une loi et de saints préceptes, qui sont le gage du salut pour leurs fidèles observateurs, et leur assurent, après la résurrection, un héritage incorruptible.
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