HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théodoret de Cyr, Histoire de l'Église, Livre II

Ἐπειδὴ



Texte grec :

[2,29] κθʹ. Ποία πρόφασις τοὺς Εὐνομιανοὺς τῶν Ἀρειανῶν ἀπεσχοίνισεν. Τοῦτον Εὐνόμιος ἐν τοῖς λόγοις ἐξαίρει καὶ θεοῦ ἄνθρωπον ὀνομάζει καὶ παμπόλλαις εὐφημίαις γεραίρει. Ἀλλὰ τότε καὶ τοῖς ἀποκηρύττουσι συνῆν καὶ παρ´ αὐτῶν τὴν ἐπισκοπικὴν χειροτονίαν ἐδέξατο. Οἱ δὲ περὶ Εὐδόξιον καὶ Ἀκάκιον τοῖς ἐκτεθεῖσιν ἐν Νίκῃ τῆς Θρᾴκης συνθέμενοι, ὧν ἐν τοῖς ἔμπροσθεν συγγραφεῖσιν ἐμνήσθημεν, ἀντὶ τῶν περὶ Βασίλειον καὶ Ἐλεύσιον ἑτέρους ἐν ταῖς ἐκείνων ἐκκλησίαις ἐχειροτόνησαν. Καὶ τῶν μὲν ἄλλων περιττὸν ἡγοῦμαι μνησθῆναι, μόνα δὲ τὰ κατὰ Εὐνόμιον διηγήσομαι. Ἐπειδὴ γὰρ ζῶντος Ἐλευσίου τὴν Κύζικον ἔλαβεν ὁ Εὐνόμιος καὶ τοῦ πλήθους τὴν ὑγείαν ὁρῶν ὁ Εὐδόξιος καὶ τὸν βασιλέα θεώμενος χαλεπαίνοντα κατὰ τῶν κεκτίσθαι λεγόντων τὸν μονογενῆ τοῦ θεοῦ υἱόν, τῷ Εὐνομίῳ παρῄνεσε κατακρύψαι τὸ φρόνημα καὶ μὴ δηλῶσαι τοῦτο τοῖς θηρωμένοις κατηγορίας προφάσεις. »καιροῦ γάρ«, ἔφη, »τετυχηκότες κηρύξομεν ἃ νῦν κατακρύπτομεν καὶ τοὺς ἀγνοοῦντας διδάξομεν καὶ τοὺς ἀντιλέγοντας ἢ πείσομεν ἢ καταναγκάσομεν ἢ κολάσομεν.« ταύταις πειθόμενος ταῖς ὑποθήκαις Εὐνόμιος συνεσκιασμένην προὔφερε τὴν ἀσέβειαν. Ἀλλ´ οἱ τοῖς θείοις ἐντραφέντες λογίοις, τῶν λεγομένων ὁρῶντες τὸ ὕπουλον, ἐδυσχέραινον μέν, ἀντιλέγειν δὲ προφανῶς θρασύτητος ἔργον, οὐκ ἀγχινοίας, ἐνόμιζον. Τῆς οὖν αἱρετικῆς κακοδοξίας περιθέμενοι προσωπεῖα, οἴκοι προσελθόντες ἱκέτευον προφανῶς σφίσιν ἐκθέσθαι τοῦ δόγματος τὴν ἀλήθειαν καὶ μὴ περιιδεῖν τῇδε κἀκεῖσε ταῖς διαφόροις περιφερομένους διδασκαλίαις. Ὁ δὲ θαρρήσας ἐξέφηνεν ὃ κατέκρυπτε φρόνημα. Ἀλλὰ γὰρ ἄδικον ἔλεγον ἐκεῖνοι καὶ λίαν ἀνόσιον μὴ ἅπαντας τοὺς ὑπ´ αὐτὸν τελοῦντας τῆς ἀληθείας μεταλαχεῖν. Ὁ δὲ τούτοις καὶ τοῖς τοιούτοις ὑπαχθεὶς λόγοις ἐν τοῖς τῆς ἐκκλησίας συλλόγοις τὴν βλασφημίαν ἐγύμνωσεν. Ἐκεῖνοι δὲ τῷ ζήλῳ τὰς ψυχὰς παραθήξαντες εἰς τὴν Κωνσταντινούπολιν ἔδραμον. Καὶ πρῶτον μὲν παρ´ Εὐδοξίῳ ἐγράψαντο τὸν Εὐνόμιον· ἐκείνου δὲ μὴ προσδεξαμένου, τῷ βασιλεῖ προσελθόντες τὴν παρ´ ἐκείνου γιγνομένην ἀπωδύροντο λώβην· τῆς Ἀρείου γὰρ ἔλεγον βλασφημίας δυσσεβέστερα εἶναι τὰ παρὰ τούτου λεγόμενα. Θυμωθεὶς δὲ ἐπὶ τούτοις ὁ βασιλεὺς ἀγαγεῖν τε τὸν Εὐνόμιον τῷ Εὐδοξίῳ προσέταξε καὶ διελεγχόμενον τῆς ἱερωσύνης γυμνῶσαι. Ἐπειδὴ δὲ πολλάκις ὑπὸ τῶν κατηγόρων ὀχλούμενος ὁ Εὐδόξιος ἀναδυόμενος διετέλει, προσῆλθον αὖθις τῷ βασιλεῖ, ὀλοφυρόμενοι καὶ βοῶντες μηδὲν ὧν προσετάχθη τὸν Εὐδόξιον δεδρακέναι, ἀλλὰ πόλιν τοσαύτην περιορᾶν ταῖς Εὐνομίου βλασφημίαις ἐκδεδομένην. Τότε Κωνστάντιος αὐτὸν ἐξελάσειν ἠπείλησε τὸν Εὐδόξιον, εἰ μὴ τὸν Εὐνόμιον ἀγαγὼν δικάσοι καὶ ἐξελεγχόμενον ἐφ´ οἷς ᾐτιάθη κολάσοι. Ταύτην δείσας τὴν ἀπειλὴν ὁ Εὐδόξιος φυγεῖν ἐκ τῆς Κυζίκου τῷ Εὐνομίῳ διὰ γραμμάτων ἐδήλωσε καὶ ἑαυτῷ μέμφεσθαι μὴ πεισθέντι ταῖς ὑποθήκαις. Ὁ δὲ Εὐνόμιος δείσας μὲν ὑπεχώρησε, τὴν δὲ ἀτιμίαν οὐκ ἐνεγκὼν προδοσίαν μὲν κατηγόρει τοῦ Εὐδοξίου, ἠδικῆσθαι δὲ καὶ ἑαυτὸν καὶ τὸν Ἀέτιον ἔλεγεν. Ἐντεῦθεν λοιπὸν ἰδίαν φατρίαν συνεστήσατο. Ὅσοι γὰρ δὴ συνίστορες ἦσαν τῆς ἐν τοῖς δόγμασιν αὐτῶν συμφωνίας Εὐδοξίου μὲν ἀπέστησαν, προδοσίαν κατεγνωκότες, Εὐνομίῳ δὲ συνετάχθησαν καὶ τὴν ἐπωνυμίαν ἐξ ἐκείνου μέχρι καὶ τήμερον ἔχουσιν. Ἐντεῦθεν αἱρέσεως ἀρχηγὸς γενόμενος ὁ Εὐνόμιος ταῖς τῆς ἀσεβείας προσθήκαις τὴν Ἀρείου βλασφημίαν ἐπηύξησεν. Ὅτι δὲ φιλοτιμίας πάθει δουλεύων ἴδιον συνεστήσατο σύλλογον, αὐτὰ τὰ πεπραγμένα βοᾷ. Ἡνίκα μὲν γὰρ Ἀέτιος ἀποκηρυχθεὶς ἐξηλάθη, οὐ συνεξῆλθεν ἐκείνῳ, καίτοι διδάσκαλον αὐτὸν καὶ θεοῦ ἄνθρωπον ὀνομάζων, ἀλλὰ μεμένηκεν Εὐδοξίῳ συμπεφραγμένος· ἡνίκα δὲ αὐτὸς δίκας εἰσεπράχθη τῆς ἀσεβείας, οὐκ ἔστερξε τῆς συνόδου τὴν ψῆφον, ἀλλ´ ἐπισκόπους ἐχειροτόνει καὶ πρεσβυτέρους ὁ τῆς ἐπισκοπικῆς ἀξίας γεγυμνωμένος. Ταῦτα μὲν οὖν ἐν Κωνσταντινουπόλει γεγένηται.

Traduction française :

[2,29] CHAPITRE XXIX. Différend survenu entre les Ariens, et les partisans d'Eunome. Eunome donne dans ses livres de grandes louanges à cet Aëce, et l'appelle homme de Dieu ; il ne laissa pas d'entretenir une habitude particulière avec ceux qui l'avaient condamné, et de recevoir la dignité Episcopale, par l'imposition de leurs mains. Eudoxe, Acace, et ceux de leur faction, qui avaient approuvé la procession de foi faite à Nice ville de Thrace, dont nous avons parlé ci-devant, ordonnèrent deux autres Évêques en la place d'Eleusius y et de Basile, qu'ils avaient déposés. Je ne dirai que ce qui touche Eunome, dans la créance qu'il est inutile de parler des autres. Eunome ayant usurpé le Siège de l'Église de Cyzique, au temps qu'Eleusius vivait encore, Eudoxe qui savait que le peuple de cette ville était très attaché à la foi Catholique, et que d'ailleurs l'Empereur avait conçu de l'indignation contre ceux qui disaient, que le Fils unique de Dieu a été créé, il avertit Eunome de cacher ses sentiments, et de ne les point découvrir à ceux qui ne cherchaient que l'occasion d'intenter une accusation contre lui. Quand nous aurons trouvé, lui dit-il, un temps plus favorable que celui-ci, nous publierons ce que nous taisons maintenant, nous instruirons les ignorants et si quelqu'un entreprend de nous contredire, ou nous le convaincrons par raison, ou nous le réduirons par force, et l'obligerons à se taire. Eunome suivant ce conseil, cacha son impiété sous une grande multitude de termes obscurs, et embarrassés. Ceux qui étaient savants dans l'Écriture sainte, ne laissèrent pas d'en reconnaître le poison secret, mais quelque douleur qu'ils en sentissent, ils jugeaient qu'il y aurait plus de témérité que de prudence dé la témoigner. Ils firent semblant d'être hérétiques, et allèrent en cette qualité le supplier chez lui, d'avoir la bonté de leur déclarer la vérité de sa doctrine, et de ne pas permettre qu'ils fussent agités par le vent de diverses opinions contraires. Ayant pris confiance en eux, il leur découvrit franchement les sentiments qu'il avait jusques alors tenus fort secrets. Quand ils surent son secret, ils lui dirent que c'était une impiété, et une injustice d'envier aux autres la connaissance de la vérité. Eunome ayant été trompé par ce discours, et par d'autres semblables, publia ses blasphèmes dans ses Sermons. Alors ceux qui l'avaient fait tomber dans ce piège, allèrent tout transportés de zèle à Constantinople, et l'accusèrent devant Eudoxe. Mais celui-ci ayant rejette l'accusation, ils allèrent déplorer en présence de l'Empereur, l'injure qu'Eunome faisait à l'Église, en avançant des impiétés, et des blasphèmes plus horribles, que ceux d'Arius. L'Empereur sensiblement touché de cet avis, commanda à Eudoxe d'envoyer quérir Eunome, et de le déposer du Sacerdoce, au cas qu'il fut convaincu des erreurs, dont il était accusé. Mais comme Eudoxe, au lieu d'obéir à cet ordre, usait de remises, malgré toutes les sollicitations que lui faisaient les accusateurs, ils allèrent trouver une seconde fois l'Empereur, et lui dirent, qu'Eudoxe n'avait rien voulu faire de ce qu'il avait commandé, et qu'il négligeait le salut d'une grande ville, que les blasphèmes d'Eunome exposaient au danger d'une perte irréparable. Constance menaça alors Eudoxe de l'envoyer en exil, s'il n'obligeait Eunome de rendre raison de sa doctrine, et s'il ne le châtiait selon la justice, au cas qu'il se trouvât coupable des crimes, dont il était chargé. Eudoxe étonné de ces menaces, écrivit à Eunome, qu'il sortît de Cyzique, et qu'il s'imputât les malheurs qui lui étaient arrivés, pour n'avoir pas voulu suivre ses avis. Eunome se retira par crainte, et accusa Eudoxe de perfidie et d'injustice tant envers soi, qu'envers Aëce. Dès ce temps-là, il se rendit chef d'une secte particulière, et fut suivi de tous ceux qui approuvaient dès auparavant ses sentiments, et qui commencèrent alors à être appelles de son nom, et à accuser Eudoxe d'infidélité, et de trahison. Eunome s'étant mis de la sorte à la tête d'un nouveau parti, il enchérit sur les impiété d'Arius. Il est clair qu'il ne se fit chef de Secte, que par vanité, et par ambition ; car lorsqu'Aëce fut condamné, et retranché de la communion, il ne le voulut point suivre, bien qu'il l'appelât son maître, et homme de Dieu, mais il demeura uni à Eudoxe. Lorsqu'il eut été puni, comme son impiété le méritait, au lieu de le soumettre au jugement du Concile, il entreprit d'ordonner des Évêques, et des Prêtres, bien qu'il eût été privé de cette dignité.





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Dernière mise à jour : 13/01/2010