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Du texte à l'hypertexte

Synesius de Cyrène (c. 373 - c. 414), L'Égyptien ou De la providence (texte complet)

Livre I, chap 7

  Livre I, chap 7

[1,7] Ὄσιρις μὲν οὖν, ὥσπερ θέμις ἦν, αὐτοῦ κατὰ χώραν ἔμενεν, οὗ τὴν ἀρχὴν διεβεβίβαστο· δὲ ἐσφάδαζεν, ἤσχαλλεν εἰδέναι τὰ περὶ τὴν χειροτονίαν, καὶ τέλος οὐκ ἦν ἐγκρατὴς ἑαυτοῦ, τὸ μὴ οὐκ ἐπιθέσθαι πείρᾳ καὶ διαφθεῖραι ψήφους. ἀφειδήσας οὖν ἑαυτοῦ τε καὶ νόμων βασιλικῶν, καὶ ἐφεὶς τῷ ῥεύματι, φερόμενος, νηχόμενος, ἅπαντα ποιῶν καὶ πάσχων, καταγέλαστος ὑπὸ τῶν ὁρώντων, καθίσταται πέραν τοῦ ποταμοῦ· καὶ ᾤετο μὲν λανθάνειν, πλὴν οἷς προσέλθοι τε καὶ ὑπόσχοιτο χρήματα, ἅπας δέ τις ἠπίστατο, καὶ ἐστύγουν αὐτόν τε καὶ τὴν ἐπίνοιαν. οὐ μὴν ἐλέγξειν ἐδόκει φύσιν παράφορον· καὶ συμβέβηκεν αὐτῷ βαρυσυμφορώτατον· αὐτὸς παρών, αὐτὸς ἀκούων, ἁπάσαις γνώμαις ἀπεψήφιστο, ἁπάσαις χερσὶν ἀπεκεχειροτόνητο· οἱ θεοὶ δὲ αὐτῷ καὶ ἀρὰν προσέβαλλον. καὶ ἧκε μετάπεμπτος Ὄσιρις, μηδὲν πραγματευσάμενος, θεῶν, ἱερέων, ἁπάντων ἁπλῶς ἅμα στέμμασιν ἱεροῖς καὶ αὐλοῖς ἱεροῖς παρὰ τὴν ὄχθην ἀπαντώντων, οὗ τὴν βᾶριν ἔδει κατᾶραι τὴν ἀπὸ τοῦ Λιβυκοῦ μέρους τὸν νέον βασιλέα ἀναλαμβάνουσαν· ἀπ´ οὐρανοῦ τε εὐθὺς σημεῖα μεγάλα, καὶ αὐτόθεν ὀμφαί τε ἀγαθαὶ καὶ ἅπαν εἶδος, ὑφ´ οὗ τὸ μέλλον θηρᾶται, καὶ μεῖον καὶ μεῖζον, τὴν βασιλείαν Αἰγυπτίοις εὐηγγελίζετο· παρ´ ὅσον ἐδόκουν οἱ τῆς χείρονος μερίδος δαίμονες οὐκ ἀτρεμήσειν, οὐδ´ ἂν πράως ἐνέγκαι τὴν ἀνθρώπων εὐδαιμονίαν, ἀλλ´ ἐπιθήσεσθαι καὶ οἰδαίνειν ἐδόκει. καὶ ἐπιβουλή τις ἐσημαίνετο. [1,7] Osiris, conformément à la loi, restait tranquillement à la place où on l’avait mené; mais Typhon trépignait d’impatience, furieux de ne point savoir ce qui se passait dans l’assemblée; si bien qu’à la fin, ne pouvant plus se contenir, il voulut aller à la découverte et tacher de capter les suffrages. Sans respect ni pour lui-même ni pour les lois, il se jeta dans le fleuve; luttant contre le courant, nageant, avec beaucoup d’efforts et de peine, au milieu des rires des spectateurs, il parvint à l’autre rive. Il croyait n’être vu de personne, excepté de ceux qu’il abordait pour essayer de les gagner par des promesses d’argent; mais tous savaient bien qu’il était là, et n’avaient que du mépris pour sa personne et pour ses prétentions. Nul pourtant ne se donna la peine de lui faire comprendre combien il était insensé. Aussi éprouva-t-il la plus rude déception : en sa présence et sous ses yeux tous les suffrages le repoussèrent, toutes les mains s’élevèrent contre lui; les dieux aussi lui témoignèrent leur aversion. Osiris vint, appelé par tous les vœux, et sans avoir fait aucune brigue; les dieux, les prêtres, tous, avec les guirlandes sacrées et les flûtes sacrées, allèrent à sa rencontre, jusqu’à l’endroit où devait aborder la barque ramenant de la rive libyenne le nouveau roi. Des prodiges célestes, des voix venues d’en haut, tous les signes qui servent à présager l’avenir pour les particuliers ou pour les peuples, annonçaient aux Égyptiens un règne fortuné. Toutefois il était visible que les démons ennemis ne se tiendraient pas en repos, mais que, jaloux de la félicité promise à la nation, ils allaient faire tous leurs efforts pour la troubler: leurs complots se laissaient déjà pressentir.


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Dernière mise à jour : 10/07/2008