HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Synesius de Cyrène (c. 373 - c. 414), Éloge de la calvitie

οὔτε



Texte grec :

[18] Τί οὖν ὥσπερ ἑρμαίου λαβόμενος ἔχῃ, ξανθῆς δὲ κόμης ἕλε Πηλείωνα; ὅλως δὲ διὰ τί τεμάχιον ἐκφέρεις, ἀλλὰ μὴ πάντα τὸν στίχον ἕλκεις εἰς μέσον; οὐκοῦν ἐπεὶ μὴ σὺ βούλει, τοῦ παρ´ ἡμῶν αὐτὸ γενέσθαι σὺ τὴν ἀνάγκην ἐποίησας· στῆ δ´ ὄπιθεν, ξανθῆς δὲ κόμης ἔλε Πηλείωνα. εὖγε, ὦ Δίων, ὡς οὐ παρελκούσας ἀφῄρησαι συλλαβάς, ἀλλ´ ἐν αἷς ἅπαν ἔνι τοὐναντίον ᾧ βούλει. ἐντεῦθεν ἐγὼ μαντεύομαι κἀν τούτῳ τῆς ἡλικίας Ἀχιλλεῖ φαλάκρας μετεῖναι. ἥκουσα, φησίν, ἡ θεὸς ὄπισθεν αὐτοῦ τῆς κόμης ἐλάβετο. ἀλλὰ κἂν ἐμοῦ τις, ἀλλὰ κἂν αὐτοῦ Σωκράτους, κἂν τοῦ γεραιτάτου τῶν Ἑλλήνων ὄπισθεν λάβοιτο· ἐκεῖ γὰρ ἡμῖν ὑπολείπεται τὰ τῆς ἐπικήρου φύσεως σύμβολα· οὐ γὰρ οὔτε ἀνθρώπινόν ἐστιν, οὔτε δαιμόνιον ἀγαθόν, ἀλλὰ θείας ἄντικρυς καὶ μοίρας καὶ φύσεως, εἰς τὸ παντελὲς ἀπηλλάχθαι τῆς πρὸς τὸ θνητὸν κοινωνίας. στῆ δ´ ὄπιθεν, ξανθῆς δὲ κόμης ἕλε Πηλείωνα· ἵνα λάβοιτο τῆς κόμης, ὄπισθεν ἔστη, ὡς οὐκ οὔσης ἐκ τοῦ προσθίου λαβῆς.

Traduction française :

[18] Pourquoi vous emparez-vous, comme d’une bonne fortune, de cette parole d’Hermès? "Minerve, dit-il : --- le prit par les cheveux". Pourquoi ne donnez-vous qu’une partie du vers? Puisque vous n’avez pas voulu le reproduire tout entier, je vais moi-même, vous m’y forcez, compléter le texte. "Minerve venant Derrière le héros, le prit par les cheveux". Très bien, Dion. Ils ne sont pas inutiles les mots supprimés par VOUS, mais ils contredisent votre thèse. J’en conclus que même alors Achille, quoique jeune, était déjà chauve. La déesse vint derrière lui, dit le poète, et le saisit par la chevelure. Mais on a prise aussi sur moi par derrière; on avait prise sur Socrate lui-même, et sur n’importe quel Grec, si avancé qu’il fût en âge. Car il nous reste toujours quelques signes de notre nature périssable. Ce n’est ni aux hommes, ni aux démons, mais aux dieux seuls qu’il appartient de s’affranchir entièrement de toutes les misères inhérentes à l’être mortel. Minerve donc, se tenant "Derrière le héros, le prit par les cheveux". Si, pour le prendre par les cheveux, elle vint derrière lui, c’est que par devant elle n’aurait pu le saisir.





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Dernière mise à jour : 17/07/2008