HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XVII-1

τὰ



Texte grec :

[17a,44] Ἐν δὲ τῇ Ἀβύδῳ τιμῶσι τὸν Ὄσιριν· ἐν δὲ τῷ ἱερῷ τοῦ Ὀσίριδος οὐκ ἔξεστιν οὔτε ᾠδὸν οὔτε αὐλητὴν οὔτε ψάλτην ἀπάρχεσθαι τῷ θεῷ, καθάπερ τοῖς ἄλλοις θεοῖς ἔθος. μετὰ δὲ τὴν Ἄβυδον Διὸς πόλις ἡ μικρά, εἶτα Τέντυρα πόλις· ἐνταῦθα δὲ διαφερόντως παρὰ τοὺς ἄλλους Αἰγυπτίους ὁ κροκόδειλος ἠτίμωται καὶ ἔχθιστος τῶν ἁπάντων θηρίων νενόμισται. οἱ μὲν γὰρ ἄλλοι καίπερ εἰδότες τὴν κακίαν τοῦ ζῴου καὶ ὡς ὀλέθριον τῷ ἀνθρωπίνῳ γένει, σέβονται ὅμως καὶ ἀπέχονται· οὗτοι δὲ πάντα τρόπον ἀνιχνεύουσι καὶ ἐκφθείρουσιν αὐτούς· ἔνιοι δ´ ὥσπερ τοὺς Ψύλλους φασὶ τοὺς πρὸς τῇ Κυρηναίᾳ φυσικήν τινα ἀντιπάθειαν ἔχειν πρὸς τὰ ἑρπετά, οὕτω καὶ τοὺς Τεντυρίτας πρὸς τοὺς κροκοδείλους, ὥστε μηδὲν ὑπ´ αὐτῶν πάσχειν ἀλλὰ καὶ κολυμβᾶν ἀδεῶς καὶ διαπερᾶν, μηδενὸς ἄλλου θαρροῦντος· εἴς τε τὴν Ῥώμην κομισθεῖσι τοῖς κροκοδείλοις ἐπιδείξεως χάριν συνηκολούθουν οἱ Τεντυρῖται· γενομένης τε δεξαμενῆς καὶ πήγματός τινος ὑπὲρ μιᾶς τῶν πλευρῶν, ὥστε τοῖς θηρίοις ἐκβᾶσι τοῦ ὕδατος ἡλιαστήριον εἶναι, ἐκεῖνοι ἦσαν οἱ τοτὲ μὲν ἐξέλκοντες δικτύῳ πρὸς τὸ ἡλιαστήριον, ὡς καὶ ὑπὸ τῶν θεατῶν ὁραθῆναι, ἐμβαίνοντες ἅμα εἰς τὸ ὕδωρ, τοτὲ δὲ πάλιν εἰς τὴν δεξαμενὴν κατασπῶντες. τιμῶσι δὲ Ἀφροδίτην· ὄπισθεν δὲ τοῦ νεὼ τῆς Ἀφροδίτης Ἴσιδος ἔστιν ἱερόν· εἶτα τὰ Τυφώνια καλούμενα καὶ ἡ εἰς Κοπτὸν διῶρυξ, πόλιν κοινὴν Αἰγυπτίων τε καὶ Ἀράβων.

Traduction française :

[17a,44] Les habitants d'Abydos adorent Osiris, mais, contrairement à ce qui se pratique pour les autres dieux, il est expressément défendu dans le temple d'Osiris de faire entendre, soit un morceau de chant, soit un prélude d'instrument (flûte ou cithare), avant de procéder au sacrifice. Diospolis, dite Diospolis parva, qui fait suite à Abydos, précède elle-même Tentyra. Les Tentyrites se distinguent entre tous les Egyptiens par le mépris et le dégoût qu'ils professent pour le crocodile, le regardant comme la bête la plus malfaisante qu'il y ait au monde. Partout ailleurs en Egypte, bien qu'on sache à quoi s'en tenir sur la férocité du crocodile et sur les dangers dont il menace l'homme, on le respecte et on s'abstient de lui faire aucun mal, les Tentyrites, au contraire, le harcèlent et le détruisent par tous les moyens. Quelques auteurs prétendent que les Tentyrites bénéficient à l'égard du crocodile de la même antipathie naturelle qui préserve les Psylles de la Cyrénaïque de la morsure des serpents, et que c'est parce qu'ils savent n'en avoir rien à craindre qu'ils plongent dans le Nil et le traversent à la nage tranquillement, tandis qu'aucun autre Egyptien n'oserait le faire. Les premiers crocodiles qui furent apportés à Rome pour y être montrés étaient accompagnés par des Tentyrites. Le bassin où on les avait mis avait un de ses côtés surmonté d'un plat-bord, sorte de chauffoir en plein soleil destiné à recevoir ces animaux à leur sortie de l'eau : or il fallait que les Tentyrites se missent à l'eau soit pour les tirer avec un filet jusqu'à cette plate-forme et les y exhiber aux yeux du public, soit pour les en arracher et les faire se replonger dans le bassin. C'est Aphrodite que l'on adore à Tentyra. Il y a de plus derrière le sanctuaire de cette déesse un temple consacré à Isis, et à la suite de ce temple certains édifices appelés Typhonia, lesquels précèdent eux-mêmes l'entrée du canal qui mène à Coptos. On sait que les Egyptiens et les Arabes se partagent la ville de Coptos.





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Dernière mise à jour : 31/01/2008