HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XVII-1

πλούτῳ



Texte grec :

[17a,10] Ἑξῆς δ´ Εὐνόστου λιμὴν μετὰ τὸ ἑπταστάδιον, καὶ ὑπὲρ τούτου ὁ ὀρυκτὸς ὃν καὶ Κιβωτὸν καλοῦσιν, ἔχων καὶ αὐτὸς νεώρια. ἐνδοτέρω δὲ τούτου διῶρυξ πλωτὴ μέχρι τῆς λίμνης τεταμένη τῆς Μαρεώτιδος· ἔξω μὲν οὖν τῆς διώρυγος μικρὸν ἔτι λείπεται τῆς πόλεως· εἶθ´ ἡ Νεκρόπολις τὸ προάστειον, ἐν ᾧ κῆποί τε πολλοὶ καὶ ταφαὶ καὶ καταγωγαὶ πρὸς τὰς ταριχείας τῶν νεκρῶν ἐπιτήδειαι. ἐντὸς δὲ τῆς διώρυγος τό τε Σαράπειον καὶ ἄλλα τεμένη ἀρχαῖα ἐκλελειμμένα πως διὰ τὴν τῶν νέων κατασκευὴν τῶν ἐν Νικοπόλει· καὶ γὰρ ἀμφιθέατρον καὶ στάδιον καὶ οἱ πεντετηρικοὶ ἀγῶνες ἐκεῖ συντελοῦνται· τὰ δὲ παλαιὰ ὠλιγώρηται. συλλήβδην δ´ εἰπεῖν ἡ πόλις μεστή ἐστιν ἀναθημάτων καὶ ἱερῶν· κάλλιστον δὲ τὸ γυμνάσιον μείζους ἢ σταδιαίας ἔχον τὰς στοάς· ἐν μέσῳ {δὲ} τό τε δικαστήριον καὶ τὰ ἄλση. ἔστι δὲ καὶ Πάνειον, ὕψος τι χειροποίητον στροβιλοειδὲς ἐμφερὲς ὄχθῳ πετρώδει διὰ κοχλίου τὴν ἀνάβασιν ἔχον· ἀπὸ δὲ τῆς κορυφῆς ἔστιν ἀπιδεῖν ὅλην τὴν πόλιν ὑποκειμένην αὐτῷ πανταχόθεν. ἀπὸ δὲ τῆς Νεκροπόλεως ἡ ἐπὶ τὸ μῆκος πλατεῖα διατείνει παρὰ τὸ γυμνάσιον μέχρι τῆς πύλης τῆς Κανωβικῆς· εἶθ´ ἱππόδρομος καλούμενός ἐστι καὶ αἱ παρακείμεναι ἄλλαι μέχρι τῆς διώρυγος τῆς Κανωβικῆς. διὰ δὲ τοῦ ἱπποδρόμου διελθόντι ἡ Νικόπολις ἔστιν, ἔχουσα κατοικίαν ἐπὶ θαλάττῃ πόλεως οὐκ ἐλάττω· τριάκοντα δέ εἰσιν ἀπὸ τῆς Ἀλεξανδρείας στάδιοι. τοῦτον δὲ ἐτίμησεν ὁ Σεβαστὸς Καῖσαρ τὸν τόπον, ὅτι ἐνταῦθα ἐνίκα τῇ μάχῃ τοὺς ἐπεξιόντας ἐπ´ αὐτὸν μετὰ Ἀντωνίου, καὶ λαβὼν ἐξ ἐφόδου τὴν πόλιν ἠνάγκασε τὸν μὲν Ἀντώνιον ἑαυτὸν διαχειρίσασθαι, τὴν δὲ Κλεοπάτραν ζῶσιν ἐλθεῖν εἰς τὴν ἐξουσίαν· μικρὸν δ´ ὕστερον κἀκείνη ἑαυτὴν ἐν τῇ φρουρᾷ διεχειρίσατο λάθρᾳ δήγματι ἀσπίδος ἢ φαρμάκῳ ἐπιχρίστῳ (λέγεται γὰρ ἀμφοτέρως), καὶ συνέβη καταλυθῆναι τὴν τῶν Λαγιδῶν ἀρχὴν πολλὰ συμμείνασαν ἔτη.

Traduction française :

[17a,10] Le port de l'Eunoste fait suite immédiatement à l'Heptastade ; puis, au-dessus de l'Eunoste, se présente un bassin creusé de main d'homme, dit le Cibôtos, et qui a aussi ses chantiers et son arsenal. Un canal navigable débouche à l'intérieur de ce bassin et le met en communication directe avec le Maréotis. La ville s'étend un peu au delà de ce canal, puis commence la Nécropole, faubourg rempli de jardins, de tombeaux et d'établissements pour l'embaumement des morts. En deçà du canal, maintenant, il y a le Sarapéum et plusieurs autres enclos sacrés, d'origine fort ancienne, mais à peu près abandonnés aujourd'hui par suite des nouvelles constructions faites à Nicopolis. Nicopolis a, en effet, maintenant son amphithéâtre et son stade, c'est à Nicopolis que se célèbrent les jeux quinquennaux, et, comme toujours, les choses nouvelles ont fait négliger les anciennes. La ville d'Alexandrie peut être dépeinte d'un mot : «une agglomération de monuments et de temples». Le plus beau des monuments est le Gymnase avec ses portiques longs de plus d'un stade. Le tribunal et ses jardins occupent juste le centre de la ville. Là aussi s'élève, comme un rocher escarpé au milieu des flots, le Panéum, monticule factice, en forme de toupie ou de pomme de pin, au haut duquel on monte par un escalier en limaçon pour découvrir de là au-dessous de soi le panorama de la ville. La grande rue qui traverse Alexandrie dans le sens de sa longueur va de la Nécropole à la porte Canobique en passant près du Gymnase. Au delà de cette porte est l'Hippodrome qui donne son nom à tout un faubourg s'étendant en rues parallèles jusqu'au canal dit de Canope. Puis on traverse l'Hippodrome et l'on arrive à Nicopolis, nouveau centre de population qui s'est formé sur le bord même de la mer et qui est devenu déjà presque aussi important qu'une ville. La distance d'Alexandrie à Nicopolis est de 30 stades. César Auguste a beaucoup fait pour l'embellissement de cette localité, en mémoire de la victoire remportée par lui naguère sur les troupes qu'Antoine en personne avait menées à sa rencontre, victoire qui, en lui livrant d'emblée la ville, réduisit Antoine à se donner la mort et Cléopâtre à se remettre vivante entre ses mains ; mais on sait comment peu de temps après Cléopâtre, dans la tour où on la gardait, attenta elle aussi secrètement à ses jours, soit en se faisant piquer par un aspic, soit en usant d'un de ces poisons subtils qui tuent par le seul contact (car l'une et l'autre tradition ont cours). Quoi qu'il en soit, cette mort mit fin à la monarchie des Lagides, laquelle avait duré une longue suite d'années.





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Dernière mise à jour : 31/01/2008