HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XVII-1

ὧν



Texte grec :

[17a,8] Ἔστι δὲ χλαμυδοειδὲς τὸ σχῆμα τοῦ ἐδάφους τῆς πόλεως, οὗ τὰ μὲν ἐπὶ μῆκος πλευρά ἐστι τὰ ἀμφίκλυστα ὅσον τριάκοντα σταδίων ἔχοντα διάμετρον, τὰ δὲ ἐπὶ πλάτος οἱ ἰσθμοί, ἑπτὰ ἢ ὀκτὼ σταδίων ἑκάτερος, σφιγγόμενος τῇ μὲν ὑπὸ θαλάττης τῇ δ´ ὑπὸ τῆς λίμνης. ἅπασα μὲν οὖν ὁδοῖς κατατέτμηται ἱππηλάτοις καὶ ἁρματηλάτοις, δυσὶ δὲ πλατυτάταις ἐπὶ πλέον ἢ πλέθρον ἀναπεπταμέναις, αἳ δὴ δίχα καὶ πρὸς ὀρθὰς τέμνουσιν ἀλλήλας. ἔχει δ´ ἡ πόλις τεμένη τε κοινὰ κάλλιστα καὶ τὰ βασίλεια, τέταρτον ἢ καὶ τρίτον τοῦ παντὸς περιβόλου μέρος· τῶν γὰρ βασιλέων ἕκαστος ὥσπερ τοῖς κοινοῖς ἀναθήμασι προσεφιλοκάλει τινὰ κόσμον, οὕτω καὶ οἴκησιν ἰδίᾳ περιεβάλλετο πρὸς ταῖς ὑπαρχούσαις, ὥστε νῦν τὸ τοῦ ποιητοῦ ἐξ ἑτέρων ἕτερ´ ἐστίν· ἅπαντα μέντοι συναφῆ καὶ ἀλλήλοις καὶ τῷ λιμένι καὶ ὅσα ἔξω αὐτοῦ. τῶν δὲ βασιλείων μέρος ἐστὶ καὶ τὸ Μουσεῖον, ἔχον περίπατον καὶ ἐξέδραν καὶ οἶκον μέγαν ἐν ᾧ τὸ συσσίτιον τῶν μετεχόντων τοῦ Μουσείου φιλολόγων ἀνδρῶν. ἔστι δὲ τῇ συνόδῳ ταύτῃ καὶ χρήματα κοινὰ καὶ ἱερεὺς ὁ ἐπὶ τῷ Μουσείῳ τεταγμένος τότε μὲν ὑπὸ τῶν βασιλέων νῦν δ´ ὑπὸ Καίσαρος. μέρος δὲ τῶν βασιλείων ἐστὶ καὶ τὸ καλούμενον Σῆμα, ὃ περίβολος ἦν ἐν ᾧ αἱ τῶν βασιλέων ταφαὶ καὶ ἡ Ἀλεξάνδρου· ἔφθη γὰρ τὸ σῶμα ἀφελόμενος Περδίκκαν ὁ τοῦ Λάγου Πτολεμαῖος κατακομίζοντα ἐκ τῆς Βαβυλῶνος καὶ ἐκτρεπόμενον ταύτῃ κατὰ πλεονεξίαν καὶ ἐξιδιασμὸν τῆς Αἰγύπτου· καὶ δὴ καὶ ἀπώλετο διαφθαρεὶς ὑπὸ τῶν στρατιωτῶν, ἐπελθόντος τοῦ Πτολεμαίου καὶ κατακλείσαντος αὐτὸν ἐν νήσῳ ἐρήμῃ· ἐκεῖνος μὲν οὖν ἀπέθανεν ἐμπεριπαρεὶς ταῖς σαρίσσαις ἐπελθόντων ἐπ´ αὐτὸν τῶν στρατιωτῶν· σὺν αὐτῷ δὲ - - - καὶ οἱ βασιλεῖς Ἀριδαῖός τε καὶ τὰ παιδία τὰ Ἀλεξάνδρου καὶ ἡ γυνὴ Ῥωξάνη ἀπῆραν εἰς Μακεδονίαν· τὸ δὲ σῶμα τοῦ Ἀλεξάνδρου κομίσας ὁ Πτολεμαῖος ἐκήδευσεν ἐν τῇ Ἀλεξανδρείᾳ ὅπου νῦν ἔτι κεῖται, οὐ μὴν ἐν τῇ αὐτῇ πυέλῳ· ὑαλίνη γὰρ αὕτη, ἐκεῖνος δ´ ἐν χρυσῇ κατέθηκεν· ἐσύλησε δ´ αὐτὴν ὁ Κόκκης καὶ Παρείσακτος ἐπικληθεὶς Πτολεμαῖος, ἐκ τῆς Συρίας ἐπελθὼν καὶ ἐκπεσὼν εὐθύς, ὥστ´ ἀνόνητα αὐτῷ τὰ σῦλα γενέσθαι.

Traduction française :

[17a,8] Le terrain sur lequel a été bâtie la ville d'Alexandrie affecte la forme d'une chlamyde, les deux côtés longs de la chlamyde étant représentés par le rivage de la mer et par le bord du lac, et son plus grand diamètre pouvant bien mesurer 30 stades, tandis que les deux autres côtés, pris alors dans le sens de la largeur, sont représentés par deux isthmes ou étranglements, de 7 à 8 stades chacun, allant du lac à la mer. La ville est, partout sillonnée de rues où chars et chevaux peuvent passer à l'aise, deux de ces rues plus larges que les autres (car elles ont plus d'un plèthre d'ouverture) s'entrecroisent perpendiculairement. A leur tour, les magnifiques jardins publics et les palais des rois couvrent le quart, si ce n'est même le tiers de la superficie totale, et cela par le fait des rois, qui, en même temps qu'ils tenaient à honneur chacun à son tour d'ajouter quelque embellissement aux édifices publics de la ville, ne manquaient jamais d'augmenter à leurs frais de quelque bâtiment nouveau l'habitation royale elle-même, si bien qu'aujourd'hui on peut en toute vérité appliquer aux palais d'Alexandrie le mot du Poète : «Ils sortent les uns des autres» (Od. XVII, 266). Quoi qu'il en soit, toute cette suite de palais tient le long du port et de l'avant-port. A la rigueur on peut compter aussi comme faisant partie des palais royaux le Muséum, avec ses portiques, son exèdre et son vaste cénacle qui sert aux repas que les doctes membres de la corporation sont tenus de prendre en commun. On sait que ce collège d'érudits philologues vit sur un fonds ou trésor commun administré par un prêtre, que les rois désignaient autrefois et que César désigne aujourd'hui. Une autre dépendance des palais royaux est ce qu'on appelle le Sêma, vaste enceinte renfermant les sépultures des rois et le tombeau d'Alexandre. L'histoire nous apprend comment Ptolémée, fils de Lagus, intercepta au passage le corps du Conquérant et l'enleva à Perdiccas qui le ramenait de Babylone {en Macédoine}, mais qui, par ambition et dans l'espoir de s'approprier l'Egypte, s'était détourné de sa route. A peine arrivé en Egypte, Perdiccas périt de la main de ses propres soldats : il s'était laissé surprendre par une brusque attaque de Ptolémée et bloquer dans une île déserte, et ses soldats furieux s'étaient rués sur lui et l'avaient percé de leurs sarisses. Les membres de la famille royale qui étaient avec lui, à savoir Aridée, les jeunes enfants d'Alexandre et sa veuve Roxane, purent {continuer leur route} et s'embarquer pour la Macédoine ; seul le corps du roi fut retenu par Ptolémée qui le transporta à Alexandrie et l'y ensevelit en grande pompe. Il y est encore, mais non plus dans le même cercueil ; car le cercueil actuel est de verre, et celui où l'avait mis Ptolémée était d'or. C'est Ptolémée dit Coccès ou Parisactos qui s'empara de ce premier cercueil, dans une expédition à main armée préparée au fond de la Syrie, mais très vivement repoussée, ce qui l'empêcha de tirer de son sacrilège le parti qu'il en avait espéré.





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Dernière mise à jour : 31/01/2008