HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XVI-4

τῷ



Texte grec :

[16d,7] Μετὰ δὲ τὴν νῆσον ταύτην πολλά ἐστιν ἰχθυοφάγων γένη καὶ νομάδων· εἶθ´ ὁ τῆς Σωτείρας λιμήν, ὃν ἐκ κινδύνων μεγάλων τινὲς σωθέντες τῶν ἡγεμόνων ἀπὸ τοῦ συμβεβηκότος οὕτως ἐκάλεσαν. μετὰ δὲ ταῦτα ἐξάλλαξις πολλὴ τῆς παραλίας καὶ τοῦ κόλπου· τὸν γὰρ παράπλουν οὐκέτι συμβαίνει τραχὺν εἶναι, συνάπτειν τέ πως τῇ Ἀραβίᾳ καὶ τὸ πέλαγος ταπεινὸν εἶναι σχεδόν τι καὶ ἐπὶ δύο ὀργυιάς, ποάζειν τε τὴν ἐπιφάνειαν διαφαινομένου τοῦ μνίου καὶ τοῦ φύκους ὅπερ πλεονάζει κατὰ τὸν πόρον, ὅπου γε καὶ δένδρα φύεται καθ´ ὕδατος παρὰ τοῖς ἐνταῦθα· ἔχει δὲ καὶ κυνῶν πλῆθος τῶν θαλαττίων ὁ πόρος· εἶθ´ οἱ Ταῦροι, δύο ὄρη τύπον τινὰ πόρρωθεν δεικνύντα τοῖς ζῴοις ὅμοιον· εἶτ´ ἄλλο ὄρος ἱερὸν ἔχον τῆς Ἴσιδος, Σεσώστριος ἀφίδρυμα· εἶτα νῆσος ἐλαίᾳ κατάφυτος ἐπικλυζομένη, μεθ´ ἣν ἡ Πτολεμαῒς πρὸς τῇ θήρᾳ τῶν ἐλεφάντων, κτίσμα Εὐμήδους τοῦ πεμφθέντος ἐπὶ τὴν θήραν ὑπὸ Φιλαδέλφου, λάθρᾳ περιβαλομένου χερρονήσῳ τινὶ τάφρον καὶ περίβολον, εἶτ´ ἐκθεραπεύσαντος τοὺς κωλύοντας καὶ κατεσκευασμένου φίλους ἀντὶ δυσμενῶν.

Traduction française :

[16d,7] Au delà de l'île Ophiôdès, on voit se succéder un grand nombre de tribus d'Ichthyophages et de Nomades. Puis vient le port de Sôtira, lequel aura reçu son nom apparemment de commandants de vaisseaux reconnaissants, qui, y ayant trouvé un refuge au sortir de dangereuses tempêtes, voulurent consacrer ainsi le souvenir de l'événement. Plus loin un changement très marqué se produit dans l'aspect de la côte et du golfe. La côte cesse d'être âpre et rocheuse ; elle se rapproche de plus en plus de l'Arabie et semble au moment d'y toucher ; en même temps on entre dans des eaux basses dont la profondeur n'est plus que de 2 orgyes et qui présentent à leur surface une teinte d'herbe verte très prononcée due à la grande quantité de mousses et d'algues que la transparence de l'eau laisse apercevoir au fond de la mer dans toute l'étendue du détroit, circonstance au surplus qui n'a rien d'étonnant, puisque la présence d'arbres sous-marins a été constatée dans ces mêmes parages. Ajoutons qu'on y rencontre aussi un très grand nombre de chiens de mer et que le détroit en est comme infesté. Les Taures qu'on relève ensuite sont deux montagnes, qui, vues de loin, offrent effectivement dans leurs contours une certaine ressemblance avec des taureaux. Puis vient une autre montagne que couronne un temple d'Isis, monument de la piété de Sésostris, et qui précède une île toute plantée d'oliviers, souvent couverte par les eaux de la mer. Immédiatement après cette île, est la ville de Ptolémaïs, qui fut bâtie à proximité de la région où l'on chasse l'éléphant par un officier de Philadelphe, nommé Eumédès : envoyé exprès pour préparer cette chasse, Eumédès avait commencé par fermer secrètement au moyen d'un fossé et d'un mur une des presqu'îles de la côte, il avait ensuite désarmé par d'habiles ménagements les populations qui menaçaient de gêner son établissement, et avait réussi ainsi à se faire de voisins malveillants des amis sûrs et dévoués.





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Dernière mise à jour : 26/03/2009