Texte grec :
[16b,8] Εἶτα ἡ Κυρρηστικὴ μέχρι τῆς Ἀντιοχίδος· ἀπὸ δὲ
τῶν ἄρκτων ἐστὶ τό τε Ἀμανὸν πλησίον καὶ ἡ Κομμαγηνή· συνάπτει δὲ τούτοις ἡ Κυρρηστικὴ μέχρι δεῦρο παρατείνουσα. ἐνταῦθα δ´ ἐστὶ πόλις Γίνδαρος, ἀκρόπολις τῆς Κυρρηστικῆς καὶ
λῃστήριον εὐφυές, καὶ Ἡράκλειόν τι καλούμενον πλησίον ἱερόν· περὶ οὓς τόπους ὑπὸ Ὀυεντιδίου Πάκορος διεφθάρη, ὁ πρεσβύτατος τῶν τοῦ Παρθυαίου παίδων, ἐπιστρατεύσας τῇ
Συρίᾳ. τῇ δὲ Γινδάρῳ συνάπτουσιν αἱ Πάγραι τῆς
Ἀντιοχίδος, χωρίον ἐρυμνὸν κατὰ τὴν ὑπέρθεσιν τοῦ
Ἀμανοῦ τὴν ἐκ τῶν Ἀμανίδων πυλῶν εἰς τὴν Συρίαν
κείμενον. ὑποπίπτει μὲν οὖν ταῖς Πάγραις τὸ τῶν
Ἀντιοχέων πεδίον, δι´ οὗ ῥεῖ ὁ Ἄρκευθος ποταμὸς καὶ
ὁ Ὀρόντης καὶ ὁ Λαβώτας. ἐν δὲ τούτῳ ἐστὶ τῷ πεδίῳ
καὶ ὁ Μελεάγρου χάραξ καὶ ὁ Οἰνοπάρας ποταμός, ἐφ´
ᾧ τὸν Βάλαν Ἀλέξανδρον μάχῃ νικήσας ὁ φιλομήτωρ
Πτολεμαῖος ἐτελεύτησεν ἐκ τραύματος. ὑπέρκειται δ´
αὐτῶν λόφος Τραπεζὼν ἀπὸ τῆς ὁμοιότητος καλούμενος, ἐφ´ ᾧ Ὀυεντίδιος πρὸς Φρανικάτην τὸν Παρθυαίων
στρατηγὸν ἔσχε τὸν ἀγῶνα. πρὸς θαλάττῃ δὲ τούτων
ἐστὶν ἡ Σελεύκεια καὶ ἡ Πιερία, ὄρος συνεχὲς τῷ Ἀμανῷ,
καὶ ἡ Ῥωσὸς μεταξὺ Ἰσσοῦ καὶ Σελευκείας ἱδρυμένη.
ἐκαλεῖτο δ´ ἡ Σελεύκεια πρότερον Ὕδατος
ποταμοί· ἔρυμα δέ ἐστιν ἀξιόλογον καὶ κρεῖττον βίας ἡ
πόλις. διόπερ καὶ ἐλευθέραν αὐτὴν ἔκρινε Πομπήιος
ἀποκλείσας Τιγράνην. πρὸς νότον δ´ ἐστὶ τοῖς μὲν
Ἀντιοχεῦσιν Ἀπάμεια ἐν μεσογαίᾳ κειμένη, τοῖς δὲ Σελευκεῦσι
τὸ Κάσιον ὄρος καὶ τὸ Ἀντικάσιον· ἔτι δὲ
πρότερον μετὰ τὴν Σελεύκειαν αἱ ἐκβολαὶ τοῦ Ὀρόντου·
εἶτα τὸ νυμφαῖον, σπήλαιόν τι ἱερόν· εἶτα τὸ
Κάσιον· ἐφεξῆς δὲ Ποσείδιον πολίχνη καὶ Ἡράκλεια.
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Traduction française :
[16b,8] Elle précède la Cyrrhestique même, laquelle se prolonge jusqu'à
l'Antiochide. Du côté du nord, c'est l'Amanus avec la Commagène qui forme
la limite du territoire d'Antioche, et cette limite fort rapprochée de la
ville se trouve être aussi celle de la Cyrrhestique, puisque la
Cyrrhestique s'avance parallèlement à l'Antiochide dans la direction du
nord. De ce côté-là précisément est la forteresse de Gindarus, qui est
comme la clef de la Cyrrhestique et qui, par sa position, semble un
repaire tout préparé pour le brigandage. Cette localité, ainsi que le
temple qui l'avoisine et que l'on connaît sous le nom d'Héracléum, fut
témoin de la mort de Pacorus, fils aîné du roi des Parthes, tué de la main
de Ventidius, comme il venait d'envahir la Syrie. Pagrae qui touche à
Gindarus est un lieu également très fort, mais dépendant de l'Antiochide ;
il est situé juste au débouché du col de l'Amanus, qui des Pyles Amanides
conduit dans la Syrie, et domine toute la plaine d'Antioche en même temps
que le triple cours de l'Arceuthus, de l'Oronte et du Labotas. La même
plaine renferme le fossé de Méléagre, et la rivière d'Oenoparas, qui vit
se livrer sur ses bords la bataille dans laquelle Ptolémée Philométor,
vainqueur d'Alexandre Bala, fut lui-même mortellement blessé. Juste
au-dessus s'élève la colline de Trapezôn, qui tire son nom de sa
ressemblance avec une table (trapeza), et au pied même de la colline eut
lieu cette autre rencontre entre Ventidius et le général parthe
Phranicatès. Dans sa partie maritime, le territoire d'Antioche comprend
Séleucie, le mont Piérie qui se rattache à l'Amanus, et la ville de Rhosus
située entre Issus et Séleucie. Séleucie portait anciennement le nom
d'Hydatopotami. Grande et forte comme elle est, cette ville peut être
regardée comme une place imprenable : aussi Pompée, après en avoir
débusqué Tigrane, s'empressa-t-il de lui donner le titre de ville libre.
En avançant maintenant dans la direction du midi, nous trouvons, juste au
sud d'Antioche, dans l'intérieur des terres, Apamée, et, juste au sud de
Séleucie, le Casius et l'Anticasius. Mais, avant d'atteindre ces deux
montagnes, signalons encore, immédiatement après Séleucie, les bouches de
l'Oronte et la grotte sacrée du Nymphoeum. Le mont Casius ne vient
qu'après, précédant lui-même la petite ville de Posidium et celle d'Héraclée.
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