HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XVI-2

κοινόν



Texte grec :

[16b,44] Τοῦ δ´ ἔμπυρον τὴν χώραν εἶναι καὶ ἄλλα τεκμήρια φέρουσι πολλά· καὶ γὰρ πέτρας τινὰς ἐπικεκαυμένας δεικνύουσι τραχείας περὶ Μοασάδα καὶ σήραγγας πολλαχοῦ καὶ γῆν τεφρώδη, σταγόνας τε πίττης ἐκ λισσάδων λειβομένας καὶ δυσώδεις πόρρωθεν ποταμοὺς ζέοντας, κατοικίας τε ἀνατετραμμένας σποράδην· ὥστε πιστεύειν τοῖς θρυλουμένοις ὑπὸ τῶν ἐγχωρίων, ὡς ἄρα ᾠκοῦντό ποτε τρισκαίδεκα πόλεις ἐνταῦθα, ὧν τῆς μητροπόλεως Σοδόμων σώζοιτο κύκλος ἑξήκοντά που σταδίων· ὑπὸ δὲ σεισμῶν καὶ ἀναφυσημάτων πυρὸς καὶ θερμῶν ὑδάτων ἀσφαλτωδῶν τε καὶ θειωδῶν ἡ λίμνη προπέσοι καὶ {αἱ} πέτραι πυρίληπτοι γένοιντο, αἵ τε πόλεις αἳ μὲν καταποθεῖεν, ἃς δ´ ἐκλίποιεν οἱ δυνάμενοι φυγεῖν. Ἐρατοσθένης δέ φησι τἀναντία, λιμναζούσης τῆς χώρας ἐκρήγμασιν ἀνακαλυφθῆναι τὴν πλείστην, καθάπερ τὴν Θετταλίαν.

Traduction française :

[16b,44] On a constaté, du reste, beaucoup d'autres indices de l'action du feu sur le sol de cette contrée. Aux environs de Moasada, par exemple, on montre, en même temps que d'âpres rochers portant encore la trace du feu, des crevasses ou fissures, des amas de cendres, des gouttes de poix qui suintent de la surface polie des rochers, et jusqu'à des rivières dont les eaux semblent bouillir et répandent au loin une odeur méphitique, çà et là enfin des ruines d'habitations et de villages entiers. Or cette dernière circonstance permet d'ajouter foi à ce que les gens du pays racontent de treize villes qui auraient existé autrefois ici même autour de Sodome, leur métropole, celle-ci, ayant seule conservé son enceinte (une enceinte de 60 stades de circuit). A la suite de secousses de tremblements de terre, d'éruptions de matières ignées et d'eaux chaudes, bitumineuses et sulfureuses, le lac aurait, paraît-il, empiété sur les terres voisines ; les roches auraient été calcinées, et, des villes environnantes, les unes auraient été englouties, les autres se seraient vu abandonner, tous ceux de leurs habitants qui avaient survécu s'étant enfuis au loin. Mais Eratosthène contredit cette tradition : il prétend, lui, qu'à l'origine tout ce pays n'était qu'un lac immense, qu'avec le temps seulement plus d'une issue s'était ouverte qui n'existait pas auparavant, que le fond de la plus grande partie du lac avait été laissé ainsi à découvert, ce qui avait donné naissance à une autre {Thessalie}.





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Dernière mise à jour : 25/03/2009