Texte grec :
[16b,30] Εἶθ´ ὁ τῶν Γαζαίων λιμὴν πλησίον· ὑπέρκειται
δὲ καὶ ἡ πόλις ἐν ἑπτὰ σταδίοις, ἔνδοξός ποτε γενομένη,
κατεσπασμένη δ´ ὑπὸ Ἀλεξάνδρου καὶ μένουσα
ἔρημος. ἐντεῦθεν δ´ ὑπέρβασις λέγεται χιλίων διακοσίων
ἑξήκοντα σταδίων εἰς Αἴλανα πόλιν ἐπὶ τῷ μυχῷ
τοῦ Ἀραβίου κόλπου κειμένην· διττὸς δ´ ἐστίν, ὁ μὲν
ἔχων εἰς τὸ πρὸς τῇ Ἀραβίᾳ καὶ τῇ Γάζῃ μέρος, ὃν Αἰλανίτην
προσαγορεύουσιν ἀπὸ τῆς ἐν αὐτῷ πόλεως, ὁ
δ´ εἰς τὸ πρὸς Αἰγύπτῳ κατὰ τὴν Ἡρώων πόλιν, εἰς ὃν
ἐκ Πηλουσίου ἡ ὑπέρθεσις ἐπιτομωτέρα· δι´ ἐρήμων
δὲ καὶ ἀμμωδῶν χωρίων αἱ ὑπερβάσεις ἐπὶ καμήλων·
πολὺ δὲ καὶ τὸ τῶν ἑρπετῶν ἐν αὐταῖς πλῆθος.
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Traduction française :
[16b,30] On trouve ensuite près d'Ascalon le port des Gazaeens. La ville même
de Gaza est située au-dessus, à 7 stades de distance. Très célèbre
autrefois, cette ville fut détruite par Alexandre, et depuis elle est
toujours restée déserte. Entre Gaza et Aela{na} (cette dernière ville est
située tout au fond du golfe Arabique) la traversée de l'isthme mesure,
dit-on, 1260 stades. Le fond du golfe Arabique est partagé en deux bras
qui remontent, l'un du côté de l'Arabie et de Gaza (celui-ci est appelé le
golfe Aelanitès du nom de la ville qui est située sur ses bords), l'autre
du côté de l'Egypte et d'Héroopolis : c'est entre Péluse et l'extrémité de
ce dernier bras, que la traversée de l'isthme se trouve être la plus
courte. Mais, d'un côté ou de l'autre, cette traversée ne se fait qu'à dos
de chameau, et il faut franchir d'immenses espaces déserts et sablonneux,
infestés qui plus est de reptiles.
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