Texte grec :
[16b,20] Ὑπὲρ δὲ τοῦ Μασσύου ἐστὶν ὁ καλούμενος αὐλὼν
βασιλικὸς καὶ ἡ Δαμασκηνὴ χώρα διαφερόντως ἐπαινουμένη·
ἔστι δὲ καὶ ἡ Δαμασκὸς πόλις ἀξιόλογος,
σχεδόν τι καὶ ἐπιφανεστάτη τῶν ταύτῃ κατὰ τὰ Περσικά·
ὑπέρκεινται δ´ αὐτῆς δύο λεγόμενοι λόφοι τραχῶνες·
ἔπειτα πρὸς τὰ Ἀράβων μέρη καὶ τῶν Ἰτουραίων
ἀναμὶξ ὄρη δύσβατα, ἐν οἷς καὶ σπήλαια βαθύστομα,
ὧν ἓν καὶ τετρακισχιλίους ἀνθρώπους δέξασθαι
δυνάμενον ἐν καταδρομαῖς, αἳ τοῖς Δαμασκηνοῖς γίνονται
πολλαχόθεν. τὸ μέντοι πλέον τοὺς ἀπὸ τῆς
εὐδαίμονος Ἀραβίας ἐμπόρους λεηλατοῦσιν οἱ βάρβαροι·
ἧττον δὲ συμβαίνει καταλυθέντων νυνὶ τῶν περὶ
Ζηνόδωρον λῃστῶν διὰ τὴν ἐκ τῶν Ῥωμαίων εὐνομίαν
καὶ διὰ τὴν ἐκ τῶν στρατιωτῶν ἀσφάλειαν τῶν ἐν τῇ
Συρίᾳ τρεφομένων.
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Traduction française :
[16b,20] Au-dessus du Massyas, est l'Aulôn Basilikos ou Val du Roi ; puis
commence la Damascène, cette contrée si justement vantée, dont le
chef-lieu Damas, de très grande importance encore aujourd'hui, pouvait, à
l'époque de la domination persane, passer pour la cité la plus illustre de
toute cette partie de l'Asie. En arrière de Damas on voit s'élever deux
chaînes de collines, dites les deux Trachônes ; puis, en se portant du
côté de l'Arabie et de l'Iturée, on s'engage dans un pêle-mêle de
montagnes inaccessibles, remplies d'immenses cavernes qui servent de
places d'armes et de refuges aux brigands dans leurs incursions et qui
menacent de toute part le territoire des Damascènes : une de ces cavernes
est assez spacieuse, paraît-il, pour contenir jusqu'à 4000 hommes. Il faut
dire pourtant que ce sont les caravanes venant de l'Arabie Heureuse qui
ont le plus à souffrir des déprédations de ces barbares. Encore les
attaques dirigées contre les caravanes deviennent-elles chaque jour plus
rares, depuis que la bande de Zénodore tout entière, grâce aux sages
dispositions des gouverneurs romains et à la protection permanente des
légions cantonnées en Syrie, a pu être exterminée.
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