Texte grec :
[16b,18] Μετὰ δὲ τὸν Μάκραν ἐστὶν ὁ Μασσύας ἔχων τινὰ
καὶ ὀρεινά, ἐν οἷς ἡ Χαλκὶς ὥσπερ ἀκρόπολις τοῦ Μασσύου·
ἀρχὴ δ´ αὐτοῦ Λαοδίκεια ἡ πρὸς Λιβάνῳ. τὰ
μὲν οὖν ὀρεινὰ ἔχουσι πάντα Ἰτουραῖοί τε καὶ Ἄραβες,
κακοῦργοι πάντες, οἱ δ´ ἐν τοῖς πεδίοις γεωργοί· κακούμενοι
δ´ ὑπ´ ἐκείνων ἄλλοτε ἄλλης βοηθείας δέονται.
ὁρμητηρίοις δ´ ἐρυμνοῖς χρῶνται, καθάπερ οἱ τὸν
Λίβανον ἔχοντες ἄνω μὲν ἐν τῷ ὄρει Σιννᾶν καὶ Βορραμὰ
καὶ ἄλλα τοιαῦτα ἔχουσι τείχη, κάτω δὲ Βότρυν
καὶ Γίγαρτον καὶ τὰ ἐπὶ τῆς θαλάττης σπήλαια καὶ τὸ
ἐπὶ τῷ Θεοῦ προσώπῳ φρούριον ἐπιτεθέν, ἃ κατέσπασε
Πομπήιος, ἀφ´ ὧν τήν τε Βύβλον κατέτρεχον καὶ τὴν
ἐφεξῆς ταύτῃ Βηρυτόν, αἳ μεταξὺ κεῖνται Σιδῶνος καὶ
τοῦ Θεοῦ προσώπου. ἡ μὲν οὖν Βύβλος, τὸ τοῦ Κινύρου
βασίλειον, ἱερά ἐστι τοῦ Ἀδώνιδος, ἣν τυραννουμένην
ἠλευθέρωσε Πομπήιος πελεκίσας ἐκεῖνον· κεῖται
δ´ ἐφ´ ὕψους τινὸς μικρὸν ἄπωθεν τῆς θαλάττης.
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Traduction française :
[16b,18] A cette plaine de Macras succède le canton de Massyas, dont une partie
tient déjà à la montagne et où l'on remarque, entre autres points élevés,
Chalcis, véritable citadelle ou acropole du pays. C'est à Laodicée, dite
Laodicée du Liban, que commence ce canton de Massyas. Toute la population
de la montagne, composée d'Ituréens et d'Arabes, vit de crime et de
brigandage ; celle de la plaine, au contraire, est exclusivement agricole,
et, à ce titre, a grand besoin que tantôt l'un, tantôt l'autre la protège
contre les violences des montagnards ses voisins. Les montagnards du
Massyas ont des repaires fortifiés qui rappellent les anciennes places
d'armes du Liban, soit celles de Sinnas, de Borrama, etc., qui en
couronnaient les plus hautes cimes ; soit celles qui, comme Botrys et
Gigartum, en défendaient les parties basses ; soit enfin les cavernes de
la côte et le château fort bâti au sommet du Théûprosopon, tous repaires
détruits naguère par Pompée parce qu'il en partait sans cesse de nouvelles
bandes qui couraient et dévastaient le pays de Byblos et le territoire de
Bérytus qui lui fait suite, ou, en d'autres termes, tout l'espace compris
entre Sidon et Théûprosopon. Byblos, dont Cinyras avait fait sa résidence,
est consacrée, comme on sait, à Adonis. Pompée fit trancher la tête à son
tyran et la rendit ainsi à la liberté. Elle est bâtie sur une hauteur, à
une faible distance de la mer.
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