HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XV-3

οὐχὶ



Texte grec :

[15c,7] Εἶτ´ εἰς Πασαργάδας ἧκε· καὶ τοῦτο δ´ ἦν βασίλειον ἀρχαῖον. ἐνταῦθα δὲ καὶ τὸν Κύρου τάφον εἶδεν ἐν παραδείσῳ, πύργον οὐ μέγαν, τῷ δάσει τῶν δένδρων ἐναποκεκρυμμένον, κάτω μὲν στερεὸν ἄνω δὲ στέγην ἔχοντα καὶ σηκὸν στενὴν τελέως ἔχοντα τὴν εἴσοδον, δι´ ἧς παρελθεῖν εἴσω φησὶν Ἀριστόβουλος κελεύσαντος τοῦ βασιλέως καὶ κοσμῆσαι τὸν τάφον· ἰδεῖν δὲ κλίνην τε χρυσῆν καὶ τράπεζαν σὺν ἐκπώμασι καὶ πύελον χρυσῆν καὶ ἐσθῆτα πολλὴν κόσμον τε λιθοκόλλητον· κατὰ μὲν οὖν τὴν πρώτην ἐπιδημίαν ταῦτ´ ἰδεῖν, ὕστερον δὲ συληθῆναι, καὶ τὰ μὲν ἄλλα ἐκκομισθῆναι τὴν δὲ κλίνην θραυσθῆναι μόνον καὶ τὴν πύελον, μεταθέντων τὸν νεκρόν, δι´ οὗ δῆλον γενέσθαι διότι προνομευτῶν ἔργον ἦν, οὐχὶ τοῦ σατράπου, καταλιπόντων ἃ μὴ δυνατὸν ἦν ῥᾳδίως ἐκκομίσαι· συμβῆναι δὲ ταῦτα, καίπερ φυλακῆς περικειμένης Μάγων, σίτισιν λαμβανόντων καθ´ ἡμέραν πρόβατον, διὰ μηνὸς δ´ ἵππον. ἀλλ´ ὁ ἐκτοπισμὸς τῆς Ἀλεξάνδρου στρατιᾶς εἰς Βάκτρα καὶ Ἰνδοὺς πολλά τε ἄλλα νεωτερισθῆναι παρεσκεύασε, καὶ δὴ καὶ τοῦθ´ ἓν τῶν νεωτερισθέντων ὑπῆρξεν. οὕτω μὲν οὖν Ἀριστόβουλος εἴρηκε, καὶ τὸ ἐπίγραμμα δὲ ἀπομνημονεύει τοῦτο „ὦ ἄν„θρωπε, ἐγὼ Κῦρός εἰμι, ὁ τὴν ἀρχὴν τοῖς Πέρσαις „κτησάμενος καὶ τῆς Ἀσίας βασιλεύς· μὴ οὖν φθονή„σῃς μοι τοῦ μνήματος.“ Ὀνησίκριτος δὲ τὸν μὲν πύργον δεκάστεγον εἴρηκε· καὶ ἐν μὲν τῇ ἀνωτάτω στέγῃ κεῖσθαι τὸν Κῦρον· ἐπίγραμμα δ´ εἶναι Ἑλληνικόν, Περσικοῖς κεχαραγμένον γράμμασιν „ἐνθάδ´ ἐγὼ κεῖμαι Κῦρος βασιλεὺς βασιλήων.“ καὶ ἄλλο περσίζον πρὸς τὸν αὐτὸν νοῦν.

Traduction française :

[15c,7] Puis il se rendit à Pasargades, curieux de visiter l'antique palais de cette ville. Il y vit en même temps, dans l'un des parcs ou jardins, le tombeau de Cyrus, construction en forme de tour, assez peu haute pour qu'elle demeurât presque cachée par les ombrages épais qui l'entouraient : pleine et massive par le bas, cette tour se terminait par une terrasse surmontée d'une chambre sépulcrale où donnait accès une entrée unique, extrêmement étroite. Aristobule raconte comment, sur l'ordre d'Alexandre, il franchit cette étroite entrée et pénétra dans le sanctuaire pour déposer sur le tombeau l'offrande royale : il y vit un lit en or, une table chargée de coupes, un cercueil également en or, enfin une quantité de belles étoffes et de bijoux précieux enrichis de brillants. Tel était l'aspect que présentait le tombeau de Cyrus à l'époque du premier voyage d'Aristobule ; mais, plus tard, quand il le revit, le tombeau avait été pillé et ses différents ornements avaient disparu, à l'exception pourtant du lit et aussi du cercueil, qu'on s'était contenté de briser, après avoir déplacé le corps, preuve évidente que cette profanation était le fait de vulgaires brigands qui n'avaient laissé que ce qui était par trop difficile à enlever, et que le satrape n'y était pour rien. En tout cas ceux qui avaient fait le coup avaient opéré malgré la présence d'une garde permanente composée de mages, qui recevaient un mouton chaque jour pour leur nourriture, plus un cheval tous les mois. Mais le départ de l'armée d'Alexandre pour ses expéditions lointaines de la Bactriane et de l'Inde avait été un signal général de troubles et de désordres, et c'est ainsi qu'entre autres malheurs on avait eu à déplorer cette profanation du tombeau de Cyrus. Tel est le récit d'Aristobule, qui, par la même occasion, nous fait connaître l'inscription que portait le tombeau : PASSANT, JE SUIS CYRUS ; J'AI DONNE AUX PERSES L'EMPIRE DU MONDE ; J'AI REGNE SUR L'ASIE : NE M'ENVIE DONC POINT CETTE TOMBE. Onésicrite, lui, prétend que la tour avait dix étages, et que le corps de Cyrus avait été déposé à l'étage supérieur. Il ajoute qu'on lisait sur le tombeau une première inscription rédigée en grec, mais gravée en caractères persans, dont voici la teneur : C'EST ICI QUE JE REPOSE, MOI, CYRUS, LE ROI DES ROIS et qu'il y en avait une autre à côté en langue persane disant absolument la même chose.





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Dernière mise à jour : 25/03/2009