Texte grec :
[15c,13] Τὰ {δ´} ἔθη τὰ Περσικὰ καὶ τούτοις καὶ Μήδοις τὰ
αὐτὰ καὶ ἄλλοις πλείοσι, περὶ ὧν εἰρήκασι μὲν πλείους,
τὰ δὲ καίρια καὶ ἡμῖν λεκτέον. Πέρσαι τοίνυν ἀγάλματα
μὲν καὶ βωμοὺς οὐχ ἱδρύονται, θύουσι δ´ ἐν ὑψηλῷ
τόπῳ τὸν οὐρανὸν ἡγούμενοι Δία· τιμῶσι δὲ καὶ
ἥλιον, ὃν καλοῦσι Μίθρην, καὶ σελήνην καὶ Ἀφροδίτην
καὶ πῦρ καὶ γῆν καὶ ἀνέμους καὶ ὕδωρ· θύουσι δ´
ἐν καθαρῷ τόπῳ κατευξάμενοι παραστησάμενοι τὸ
ἱερεῖον ἐστεμμένον· μελίσαντος δὲ τοῦ Μάγου τὰ κρέα
τοῦ ὑφηγουμένου τὴν ἱερουργίαν ἀπίασι διελόμενοι,
τοῖς θεοῖς οὐδὲν ἀπονείμαντες μέρος· τῆς γὰρ ψυχῆς
φασι τοῦ ἱερείου δεῖσθαι τὸν θεόν, ἄλλου δὲ οὐδενός·
ὅμως δὲ τοῦ ἐπίπλου τι μικρὸν τιθέασιν, ὡς λέγουσί
τινες, ἐπὶ τὸ πῦρ.
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Traduction française :
[15c,13] Les moeurs de la Perse, qui sont aussi celles de la Susiane, de la
Médie et des pays circonvoisins, ont été souvent dépeintes ; nous ne
saurions pourtant nous dispenser d'en retracer à notre tour les caractères
principaux. Nous dirons donc que les Perses n'élèvent à leurs dieux ni
statues ni autels ; - qu'ils sacrifient sur les lieux hauts, à ciel
ouvert, le ciel étant pour eux ce qu'est pour nous Jupiter ; - qu'ils
honorent en outre le Soleil sous le nom de Mithras, et, avec le Soleil, la
Lune, Vénus, le Feu, la Terre, les Vents et l'Eau ; - qu'avant de célébrer
leurs sacrifices ils choisissent une place nette de toute impureté, la
sanctifient par leurs prières et y amènent ensuite la victime couronnée de
fleurs ; - que le mage qui préside à la cérémonie dépèce lui-même la
victime, dont les assistants se partagent les morceaux, sans rien réserver
pour la divinité, après quoi ils se séparent. Ils prétendent que les dieux
ne réclament de la victime que son âme et rien autre chose. Toutefois
quelques auteurs assurent qu'il est d'usage de mettre sur le feu un peu de
l'épiploon.
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