Texte grec :
[15c,15] Ἐν δὲ τῇ Καππαδοκίᾳ (πολὺ γὰρ ἐκεῖ τὸ τῶν Μάγων
φῦλον, οἳ καὶ πύραιθοι καλοῦνται· πολλὰ δὲ καὶ
τῶν Περσικῶν θεῶν ἱερά), οὐδὲ μαχαίρᾳ θύουσιν,
ἀλλὰ κορμῷ τινι ὡς ἂν ὑπέρῳ τύπτοντες. ἔστι δὲ καὶ
πυραιθεῖα, σηκοί τινες ἀξιόλογοι· ἐν δὲ τούτοις μέσοις
βωμός, ἐν ᾧ πολλή τε σποδός, καὶ πῦρ ἄσβεστον φυλάττουσιν
οἱ Μάγοι· καὶ καθ´ ἡμέραν δὲ εἰσιόντες,
ἐπᾴδουσιν ὥραν σχεδόν τι πρὸ τοῦ πυρὸς τὴν δέσμην
τῶν ῥάβδων ἔχοντες, τιάρας περικείμενοι πιλωτὰς
καθεικυίας ἑκατέρωθεν μέχρι τοῦ καλύπτειν τὰ χείλη
τὰς παραγναθίδας. ταὐτὰ δ´ ἐν τοῖς τῆς Ἀναΐτιδος καὶ
τοῦ Ὠμάνου ἱεροῖς νενόμισται· τούτων δὲ καὶ σηκοί
εἰσι, καὶ ξόανον τοῦ Ὠμάνου πομπεύει. ταῦτα μὲν οὖν
ἡμεῖς ἑωράκαμεν, ἐκεῖνα δ´ ἐν ταῖς ἱστορίαις λέγεται
καὶ τὰ ἐφεξῆς.
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Traduction française :
[15c,15] En Cappadoce, où, pour desservir cette infinité de temples consacrés
aux dieux de la Perse, la tribu des mages (la tribu des pyraethes, comme
on l'appelle aussi) se trouve être fort nombreuse, l'usage du couteau dans
les sacrifices est interdit, et la victime est abattue avec un énorme
bâton qui a la forme d'un Tilon. Indépendamment des temples, il y a aussi
en Cappadoce des pyraethées, et, dans le nombre, quelques sanctuaires
véritablement imposants, avec un autel au milieu, sur lequel, parmi des
monceaux de cendre, brûle le feu éternel entretenu par les mages. Chaque
jour les mages entrent dans le pyraethée et y restent à peu près une heure
à chanter debout devant le feu. Chacun d'eux tient à la main une poignée
de verges et porte sur la tête une tiare en laine foulée dont les oreilles
pendantes descendent des deux côtés le long des joues de manière à cacher
les lèvres. On reconnaît là les rites qui se pratiquent dans les temples
d'Anaïtis et d'Oman. Ces deux divinités ont aussi leurs sêki ou
pyraethées. Oman a de plus sa statue. C'est une grossière image que l'on
porte en procession {dans de certaines fêtes } : nous pouvons en parler,
l'ayant vue de nos yeux. Quant aux autres détails, tant ceux qui précèdent
que ceux qui vont suivre, nous les donnons d'après les anciens historiens.
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