[14f,4] Τί δὲ δεῖ τῶν ποιητῶν θαυμάζειν, καὶ μάλιστα
τῶν τοιούτων οἷς ἡ πᾶσα περὶ τὴν φράσιν ἐστὶ σπουδή,
τὰ τοῦ Δαμάστου συγκρίνοντας, ὅστις τῆς νήσου τὸ
μῆκος ἀπὸ τῶν ἄρκτων πρὸς μεσημβρίαν ἀποδίδωσιν,
ἀπὸ Ἱεροκηπίας, ὥς φησιν, εἰς Κλεῖδας; οὐδὲ ὁ Ἐρατοσθένης
εὖ· αἰτιώμενος γὰρ τοῦτον οὐκ ἀπ´ ἄρκτων
φησὶν εἶναι τὴν Ἱεροκηπίαν, ἀλλ´ ἀπὸ νότου· οὐδὲ
γὰρ ἀπὸ νότου, ἀλλ´ ἀπὸ δύσεως, εἴπερ ἐν τῇ δυσμικῇ
πλευρᾷ κεῖται, ἐν ᾗ καὶ ἡ Πάφος καὶ ὁ Ἀκάμας.
| [14f,4] Pourquoi s'étonnerait-on des inexactitudes des poètes, de ceux
notamment qui, comme le poète de tout à l'heure, ne visent dans leurs vers
qu'à l'harmonie de la phrase, quand on peut leur opposer la bévue d'un
Damastès, annonçant qu'il va nous donner la longueur du nord au sud de
l'île de Cypre et prenant hardiment comme telle, cette longueur
d'Hiérocépie aux Clides, et l'erreur non moins forte d'un Eratosthène,
qui, prétendant corriger Damastès, soutient qu'Hiérocépie n'est pas au
nord, mais bien au sud de l'île, tandis qu'en réalité cette ville est au
couchant, et appartient au même côté occidental où se trouvent déjà Paphos
et l'Acamas !
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