HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XIV-5



Texte grec :

[14e,3] Μετὰ δὲ τὸ Κορακήσιον Ἀρσινόη πόλις, εἶθ´ Ἁμαξία ἐπὶ βουνοῦ κατοικία τις ὕφορμον ἔχουσα, ὅπου κατάγεται ναυπηγήσιμος ὕλη. κέδρος δ´ ἐστὶν πλείστη, καὶ δοκεῖ ταῦτα τὰ μέρη πλεονεκτεῖν τῇ τοιαύτῃ ξυλείᾳ· καὶ διὰ τοῦτ´ Ἀντώνιος Κλεοπάτρᾳ τὰ χωρία ταῦτα προσένειμεν ἐπιτήδεια ὄντα πρὸς τὰς τῶν στόλων κατασκευάς. εἶτα Λαέρτης φρούριον ἐπὶ λόφου μαστοειδοῦς ὕφορμον ἔχον· εἶτα Σελινοῦς πόλις· εἶτα Κράγος πέτρα περίκρημνος πρὸς θαλάττῃ· εἶτα Χαραδροῦς ἔρυμα καὶ αὐτὸ ὕφορμον ἔχον (ὑπέρκειται δ´ ὄρος Ἄνδρικλος) καὶ παράπλους τραχὺς Πλατανιστῆς καλούμενος· εἶτ´ Ἀνεμούριον ἄκρα καθ´ ἣν ἤπειρος ἐγγυτάτω τῆς Κυπρίας ἐστὶν ἐπὶ Κρομμύου ἄκραν ἐν διάρματι σταδίων τριακοσίων πεντήκοντα. εἰς μὲν οὖν τὸ Ἀνεμούριον ἀπὸ τῶν ὅρων τῆς Παμφυλίας ὁ Κιλίκιος παράπλους σταδίων ἐστὶν ὀκτακοσίων εἴκοσι, λοιπὸς δ´ ἐστὶ μέχρι Σόλων ὅσον πεντακοσίων παράπλους σταδίων. τούτου δ´ ἐστὶ Νάγιδος πρώτη μετὰ τὸ Ἀνεμούριον πόλις· εἶτ´ Ἀρσινόη πρόσορμον ἔχουσα· εἶτα τόπος Μελανία καὶ Κελένδερις πόλις λιμένα ἔχουσα. τινὲς δὲ ταύτην ἀρχὴν τίθενται τῆς Κιλικίας, οὐ τὸ Κορακήσιον, ὧν ἐστι καὶ ὁ Ἀρτεμίδωρος· καί φησιν ἀπὸ μὲν τοῦ Πηλουσιακοῦ στόματος εἶναι τρισχιλίους ἑξακοσίους σταδίους εἰς Ὀρθωσίαν, ἐπὶ δὲ τὸν Ὀρόντην ποταμὸν χίλια ἑκατὸν τριάκοντα, ἐπὶ δὲ τὰς πύλας ἑξῆς πεντακόσια εἰκοσιπέντε, ἐπὶ δὲ τοὺς ὅρους τῶν Κιλίκων χίλια ἐνακόσια εἴκοσιν.

Traduction française :

[14e,3] Tout de suite après Coracésium, nous relevons une ville {Arsinoé} et une localité de moindre importance, Hamaxia, bâtie sur un monticule, avec une anse au-dessous d'elle qui lui sert de port, et vers laquelle on dirige de l'intérieur tout le bois destiné aux constructions navales. C'est surtout du cèdre que l'on expédie ainsi, car les cantons circonvoisins semblent être particulièrement riches en essences de cèdre. Antoine le savait, et c'est pour cela qu'il avait attribué ces cantons à Cléopâtre, jugeant avec raison qu'elle en tirerait de précieuses ressources pour l'entretien de sa flotte. Le fort Laértès qui fait suite à Hamaxia est bâti sur une colline de forme mamelonnée juste au-dessus d'une anse où les vaisseaux trouvent un mouillage sûr. Puis on voit se succéder {la ville et} le fleuve de Sélinûs, un rocher, le Cragus, taillé à pic sur toutes ses faces et qui semble toucher au rivage, la forteresse de Charadrûs adossée en quelque sorte au mont Andriclos et qui se trouve aussi avoir son petit port au-dessous d'elle, l'âpre côte du Platanistès, et, pour finir, le cap Anémurium, qui est le point où le continent se rapproche le plus de l'île de Cypre, vu qu'entre l'Anémurium et la pointe de Crommyus que la côte de Cypre projette à sa rencontre le trajet n'excède pas 350 stades. Jusqu'au cap Anémurium et à partir de la frontière pamphylienne, l'étendue totale de la côte de Cilicie est de 820 stades ; le reste, jusqu'à Soli, en mesure environ 500. Dans cette seconde partie, le premier point qu'on relève après l'Anémurium est la ville de Nagidus. Arsinoé, qui la suit, offre aux vaisseaux dans son voisinage un excellent abri, puis vient le lieu dit Melania précédant la ville et le port de Célenderis. Quelques auteurs (et Artémidore est du nombre) font commencer la Cilicie, non plus à Coracésium, mais à Célenderis. Artémidore ajoute que de la Bouche Pélusiaque à Orthosie la distance est de 3600 stades, que l'on compte en outre 1130 stades d'Orthosie au fleuve Oronte, 525 stades encore de l'Oronte aux Pyles {Syriennes}, plus 1920 stades jusqu'aux frontières de Cilicie.





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Dernière mise à jour : 19/03/2009