[14e,9] Εἶτα Ζεφύριον ὁμώνυμον τῷ πρὸς Καλύδνῳ· εἶτ´
Ἀγχιάλη μικρὸν ὑπὲρ τῆς θαλάττης, κτίσμα Σαρδαναπάλλου,
φησὶν Ἀριστόβουλος· ἐνταῦθα δ´ εἶναι
μνῆμα τοῦ Σαρδαναπάλλου καὶ τύπον λίθινον συμβάλλοντα
τοὺς τῆς δεξιᾶς χειρὸς δακτύλους ὡς ἂν
ἀποκροτοῦντα, καὶ ἐπιγραφὴν εἶναι Ἀσσυρίοις γράμμασι
τοιάνδε „Σαρδανάπαλλος ὁ Ἀνακυνδαράξεω παῖς
„Ἀγχιάλην καὶ Ταρσὸν ἔδειμεν ἡμέρῃ μιῇ. ἔσθιε πῖνε
„παῖζε, ὡς τἆλλα τούτου οὐκ ἄξια,“ τοῦ ἀποκροτήματος.
μέμνηται δὲ καὶ Χοιρίλος τούτων· καὶ δὴ καὶ περιφέρεται
τὰ ἔπη ταυτί „ταῦτ´ ἔχω, ὅσς´ ἔφαγον καὶ
„ἀφύβρισα, καὶ μετ´ ἔρωτος τέρπν´ ἔπαθον, τὰ δὲ
„πολλὰ καὶ ὄλβια κεῖνα λέλειπται.“
| [14e,9] Suit un promontoire connu sous le nom de Zéphyrium comme le cap voisin du Calydnus ; puis vient, après le Zéphyrium, à une faible distance
au-dessus de la mer, la ville même d'Anchiale. Aristobule prétend que
cette ville fut fondée par Sardanapale. Il ajoute que de son temps on
voyait encore dans Anchiale le tombeau de ce roi, surmonté d'une statue en
marbre qui le représentait faisant avec sa main droite un claquement de
doigts dédaigneux, et au-dessous de la statue, en caractères assyriens,
une inscription ainsi conçue : «Sardanapale, fils d'Anakyndaraxès, bâtit
Anchiale et Tarse en un jour. {Toi, passant,} mange, bois, joue, le reste
ne vaut pas ça (un claquement de doigts)». Choerilus rappelle cette
inscription, et voici deux vers de la paraphrase qu'il en a faite qui sont
dans toutes les mémoires :
«Qu'ai-je à moi actuellement ? Le souvenir de mes festins, de mes excès,
de mes jouissances ; en revanche, j'ai dû quitter les biens réels, les
vraies richesses qui m'entouraient».
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