[14e,17] Ὑπέρκειται δὲ τῆς παραλίας ταύτης Ἀλήιον πεδίον,
δι´ οὗ Φιλωτᾶς διήγαγεν Ἀλεξάνδρῳ τὴν ἵππον,
ἐκείνου τὴν φάλαγγα ἀγαγόντος ἐκ τῶν Σόλων διὰ τῆς
παραλίας καὶ τῆς Μαλλώτιδος ἐπί τε Ἰσσὸν καὶ τὰς
Δαρείου δυνάμεις. φασὶ δὲ καὶ ἐναγίσαι τῷ Ἀμφιλόχῳ
τὸν Ἀλέξανδρον διὰ τὴν ἐξ Ἄργους συγγένειαν. Ἡσίοδος
δ´ ἐν Σόλοις ὑπὸ Ἀπόλλωνος ἀναιρεθῆναι τὸν
Ἀμφίλοχόν φησιν, οἱ δὲ περὶ τὸ Ἀλήιον πεδίον, οἱ δ´
ἐν Συρίᾳ, ἀπὸ τοῦ Ἀληίου ἀπιόντα διὰ τὴν ἔριν.
| [14e,17] Juste au-dessus de la côte que nous venons de décrire, et
parallèlement à sa direction générale, s'étend la plaine Aléienne, qui est
le chemin que suivit Philotas pour amener à Alexandre sa cavalerie,
pendant qu'Alexandre en personne, à la tête de la phalange, longeait la
côte depuis Soli et traversait toute la Mallotide de manière à déboucher
près d'Issus sur l'armée de Darius. Si ce qu'on dit est vrai, Alexandre
aurait, lui aussi, rendu les honneurs funèbres à Amphilochus pour rappeler
les liens qui, ainsi que ce héros, le rattachaient à Argos. Au rapport
d'Hésiode, c'est à Soli et de la main d'Apollon que serait mort
Amphilochus ; suivant d'autres, c'est la plaine Aléienne qui aurait vu
succomber ce héros ; d'autres enfin le conduisent jusqu'en Syrie, après
que sa querelle avec Mopsus l'eut chassé d'Aléium, et c'est en Syrie
qu'ils le font mourir.
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