[14e,15] Τῶν δ´ ἄλλων φιλοσόφων „οὕς κεν ἐὺ γνοίην καί
„τ´ οὔνομα μυθησαίμην,“ Πλουτιάδης τε ἐγένετο καὶ
Διογένης τῶν περιπολιζόντων καὶ σχολὰς διατιθεμένων
εὐφυῶς· ὁ δὲ Διογένης καὶ ποιήματα ὥσπερ ἀπεφοίβαζε
τεθείσης ὑποθέσεως, τραγικὰ ὡς ἐπὶ πολύ·
γραμματικοὶ δὲ ὧν καὶ συγγράμματα ἔστιν, Ἀρτεμίδωρός
τε καὶ Διόδωρος· ποιητὴς δὲ τραγῳδίας ἄριστος
τῶν τῆς Πλειάδος καταριθμουμένων Διονυσίδης. μάλιστα
δ´ ἡ Ῥώμη δύναται διδάσκειν τὸ πλῆθος τῶν ἐκ
τῆσδε τῆς πόλεως φιλολόγων· Ταρσέων γὰρ καὶ Ἀλεξανδρέων
ἐστὶ μεστή. τοιαύτη μὲν ἡ Ταρσός.
| [14e,15] Si je cherche maintenant dans les autres écoles quels sont les
philosophes {originaires de Tarse} «que je pourrais encore et connaître et
nommer» (Il. III, 235), je trouve un Plutiade, un Diogène, deux de ces
philosophes ambulants si prestes à ouvrir école dans chacune des villes où
ils passent. J'ajouterai, en ce qui concerne Diogène, qu'il pouvait être
tenu pour un digne fils d'Apollon, excellant lui aussi à improviser des
poèmes entiers, quel que fût le sujet qu'on lui proposât, mais plus
particulièrement dans le genre tragique. Parmi les grammairiens dont les
ouvrages se sont conservés, je trouve Artémidore et Diodore ; parmi les
poètes tragiques je trouve Dionyside, nom des plus estimables, qui même
figure dans la Pléiade. Mais c'est surtout Rome qui peut nous renseigner
sur la multitude de lettrés ou de philologues auxquels Tarse a donné le
jour, car on conviendra bien que Rome regorge tout autant de Tarséens que
d'Alexandrins. - Nous n'en dirons pas davantage au sujet de Tarse.
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