Texte grec : 
  
 
  
   | [14c,2] Μετὰ τοίνυν Δαίδαλα τὰ τῶν Ῥοδίων ὄρος ἐστὶ
 τῆς Λυκίας ὁμώνυμον αὐτοῖς Δαίδαλα, ἀφ´ οὗ λαμβάνει 
 τὴν ἀρχὴν ὁ παράπλους ἅπας ὁ Λυκιακός, σταδίων
 μὲν ὢν χιλίων ἑπτακοσίων εἴκοσι, τραχὺς δὲ καὶ χαλεπός, 
 ἀλλ´ εὐλίμενος σφόδρα καὶ ὑπὸ ἀνθρώπων συνοικούμενος 
 σωφρόνων· ἐπεὶ ἥ γε τῆς χώρας φύσις 
 παραπλησία καὶ τοῖς Παμφύλοις ἐστὶ καὶ τοῖς Τραχειώταις 
 Κίλιξιν· ἀλλ´ ἐκεῖνοι μὲν ὁρμητηρίοις ἐχρήσαντο 
 τοῖς τόποις πρὸς τὰ λῃστήρια, αὐτοὶ πειρατεύοντες 
 ἢ τοῖς πειραταῖς λαφυροπώλια καὶ ναύσταθμα παρέχοντες· 
 ἐν Σίδῃ γοῦν πόλει τῆς Παμφυλίας τὰ ναυπήγια 
 συνίστατο τοῖς Κίλιξιν, ὑπὸ κήρυκά τε ἐπώλουν
 ἐκεῖ τοὺς ἁλόντας ἐλευθέρους ὁμολογοῦντες· Λύκιοι
 δ´ οὕτω πολιτικῶς καὶ σωφρόνως ζῶντες διετέλεσαν
 ὥστ´ ἐκείνων διὰ τὰς εὐτυχίας θαλαττοκρατησάντων
 μέχρι τῆς Ἰταλίας ὅμως ὑπ´ οὐδενὸς ἐξήρθησαν αἰσχροῦ
 κέρδους, ἀλλ´ ἔμειναν ἐν τῇ πατρίῳ διοικήσει τοῦ Λυκιακοῦ συστήματος.
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      Traduction française : 
  
  
  
       
  | [14c,2] Immédiatement après Daedala, possession rhodienne, s'élève sur le 
territoire lycien une montagne portant ce même nom de Daedala ; or c'est 
en face de cette montagne qu'on commence proprement à ranger la côte 
lycienne. Cette côte mesure une étendue totale de 1720 stades, et offre 
partout un aspect âpre et menaçant, ce qui n'empêche pas qu'elle ne soit 
pourvue d'excellents abris, et que sa population n'ait su rester honnête 
et sage. Elle aurait pu se laisser tenter par l'exemple des Pamphyliens et 
des Ciliciens trachéotes, car le pays qu'elle habite est par sa nature en 
tout semblable aux leurs, et ces deux peuples, on le sait, avaient fait de 
leurs ports autant de repaires, dont ils se servaient, soit pour abriter 
leurs propres pirates, soit pour faciliter aux pirates étrangers la vente 
de leur butin et le radoub de leurs embarcations. A Sidé, par exemple, 
ville pamphylienne, où les Ciliciens avaient leurs chantiers de 
construction, tout individu enlevé par les pirates, fût-il même reconnu 
pour homme libre, était vendu aux enchères. Les Lyciens, au contraire, 
n'ont jamais cessé de vivre d'une manière régulière et conforme aux lois 
de la civilisation, et, pendant que leurs voisins, grâce au succès de 
leurs déprédations, avaient fondé une sorte de thalassocratie s'étendant 
jusqu'aux parages de l'Italie, ils ne se sont, eux, jamais laissé éblouir 
par l'appât d'un gain déshonnête et ils sont demeurés fidèles à la 
politique traditionnelle de l'antique confédération lyciaque.
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