| Texte grec :
 
 
  
  
   | [14c,3] Εἰσὶ δὲ τρεῖς καὶ εἴκοσι πόλεις αἱ τῆς ψήφου μετέχουσαι· συνέρχονται δὲ ἐξ ἑκάστης πόλεως εἰς κοινὸν
 συνέδριον, ἣν ἂν δοκιμάσωσι πόλιν ἑλόμενοι· τῶν δὲ
 πόλεων αἱ μέγισται μὲν τριῶν ψήφων ἐστὶν ἑκάστη
 κυρία, αἱ δὲ μέσαι δυεῖν, αἱ δ´ ἄλλαι μιᾶς· ἀνὰ λόγον
 δὲ καὶ τὰς εἰσφορὰς εἰσφέρουσι καὶ τὰς ἄλλας λειτουργίας. 
 ἓξ δὲ τὰς μεγίστας ἔφη ὁ Ἀρτεμίδωρος, Ξάνθον
 Πάταρα Πίναρα Ὄλυμπον Μύρα Τλῶν κατὰ τὴν
 {ὑπέρ}θεσιν τὴν εἰς Κιβύραν κειμένην. ἐν δὲ τῷ συνεδρίῳ 
 πρῶτον μὲν Λυκιάρχης αἱρεῖται, εἶτ´ ἄλλαι ἀρχαὶ
 αἱ τοῦ συστήματος· δικαστήριά τε ἀποδείκνυται κοινῇ·
 καὶ περὶ πολέμου δὲ καὶ εἰρήνης καὶ συμμαχίας ἐβουλεύοντο πρότερον, νῦν δ´ οὐκ εἰκός, ἀλλ´ ἐπὶ τοῖς Ῥωμαίοις 
 ταῦτ´ ἀνάγκη κεῖσθαι, πλὴν εἰ ἐκείνων ἐπιτρεψάντων, 
 ἢ ὑπὲρ αὐτῶν εἴη χρήσιμον· ὁμοίως δὲ
 καὶ δικασταὶ καὶ ἄρχοντες ἀνὰ λόγον ταῖς ψήφοις ἐξ
 ἑκάστης προχειρίζονται πόλεως. οὕτω δ´ εὐνομουμένοις 
 αὐτοῖς συνέβη παρὰ Ῥωμαίοις ἐλευθέροις διατελέσαι 
 τὰ πάτρια νέμουσι, τοὺς δὲ λῃστὰς ἐπιδεῖν ἄρδην
 ἠφανισμένους, πρότερον μὲν ὑπὸ Σερουιλίου τοῦ Ἰσαυρικοῦ, 
 καθ´ ὃν χρόνον καὶ τὰ Ἴσαυρα ἐκεῖνος καθεῖλεν,
 ὕστερον δὲ Πομπηίου τοῦ Μάγνου, πλείω τῶν χιλίων
 καὶ τριακοσίων σκαφῶν ἐμπρήσαντος τὰς δὲ κατοικίας
 ἐκκόψαντος, τῶν δὲ περιγενομένων ἀνθρώπων ἐν ταῖς
 μάχαις τοὺς μὲν καταγαγόντος εἰς Σόλους, ἣν ἐκεῖνος
 Πομπηιόπολιν ὠνόμασε, τοὺς δ´ εἰς Δύμην λειπανδρήσασαν, 
 ἣν νυνὶ Ῥωμαίων ἀποικία νέμεται. οἱ ποιηταὶ 
 δὲ μάλιστα οἱ τραγικοὶ συγχέοντες τὰ ἔθνη, καθάπερ 
 τοὺς Τρῶας καὶ τοὺς Μυσοὺς καὶ τοὺς Λυδοὺς
 Φρύγας προσαγορεύουσιν, οὕτω καὶ τοὺς Λυκίους Κᾶρας. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [14c,3] Vingt-trois villes dans cette ligue ont droit de suffrage : chacune 
d'elles envoie des représentants au synédrion ou assemblée générale, 
laquelle se tient dans la ville qu'on a jugé à propos de choisir. De ces 
villes les plus considérables ont chacune trois suffrages ; celles de 
moyenne importance en ont deux et les autres un seul. La contribution que 
chacune d'elles acquitte, et en général la participation de chacune aux 
charges communes, est fixée d'après la même proportion. Artémidore 
énumère, comme étant les six villes les plus considérables, Xanthus, 
Patara, Pinara, Olympus, Myra et Tlus. Cette dernière se trouve dans le 
voisinage du col qui mène à Cibyra. Dans le synédrion, on commence par 
élire le lyciarque ; après quoi, l'on nomme à toutes les autres 
magistratures fédérales. On y constitue aussi les tribunaux chargés de 
rendre la justice à tous. Anciennement même on y délibérait sur la guerre, 
sur la paix, sur les alliances ; mais aujourd'hui naturellement il ne 
saurait en être ainsi, et le synédrion, à moins d'une autorisation 
expresse du sénat romain, à moins encore qu'une dérogation à la règle 
n'ait été jugée utile à la politique romaine, est tenu de laisser toutes 
ces questions se décider à Rome. Les juges et les différents magistrats ou 
officiers fédéraux se recrutent également dans chaque ville en nombre 
proportionnel à la quantité de voix ou de suffrages qu'elle possède. Les 
Lyciens recueillirent le bénéfice de ces sages institutions : ils 
obtinrent des Romains la faveur de conserver leur liberté et de disposer 
librement des biens qu'ils tenaient de leurs pères, tandis que les pirates 
étaient exterminés sous leurs yeux par Servilius l'Isaurique, d'abord, 
qui, dans une première expédition, détruisit et rasa la ville d'Isaura ; 
puis par le grand Pompée, qui, à son tour, brûla plus de treize cents 
embarcations aux pirates, ruina leurs demeures et établissements, et 
transporta ceux d'entre eux qui avaient survécu à ces sanglants combats en 
partie dans la ville de Soli (appelée par lui à cette occasion 
Pompeiopolis), en partie dans la cité de Dymé, qui, presque dépeuplée 
alors, se trouve élevée aujourd'hui au rang de colonie romaine. Les 
poètes, les tragiques surtout, qui confondent volontiers les peuples et 
que nous avons vus donner le nom de Phrygiens à la fois aux Troyens, aux 
Mysiens, aux Lydiens, étendent de même le nom de Cariens aux Lyciens. |  |