HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XIV-1

κατὰ



Texte grec :

[14a,27] Εἶτα τὸ Γαλλήσιον ὄρος καὶ ἡ Κολοφὼν πόλις Ἰωνικὴ καὶ τὸ πρὸ αὐτῆς ἄλσος τοῦ Κλαρίου Ἀπόλλωνος, ἐν ᾧ καὶ μαντεῖόν ἐστι παλαιόν. λέγεται δὲ Κάλχας ὁ μάντις μετ´ Ἀμφιλόχου τοῦ Ἀμφιαράου κατὰ τὴν ἐκ Τροίας ἐπάνοδον πεζῇ δεῦρο ἀφικέσθαι, περιτυχὼν δ´ ἑαυτοῦ κρείττονι μάντει κατὰ τὴν Κλάρον, Μόψῳ τῷ Μαντοῦς τῆς Τειρεσίου θυγατρός, διὰ λύπην ἀποθανεῖν. Ἡσίοδος μὲν οὖν οὕτω πως διασκευάζει τὸν μῦθον· προτεῖναι γάρ τι τοιοῦτο τῷ Μόψῳ τὸν Κάλχαντα „θαῦμά μ´ ἔχει κατὰ θυμόν, ὅσους ἐρινειὸς ὀλύνθους „οὗτος ἔχει μικρός περ ἐών· εἴποις ἂν ἀριθμόν;“ τὸν δ´ ἀποκρίνασθαι „μύριοί εἰσιν ἀριθμόν, ἀτὰρ μέτρον „γε μέδιμνος· εἷς δὲ περισσεύει, τὸν ἐπενθέμεν οὔ κε „δύναιο. ὣς φάτο· καί σφιν ἀριθμὸς ἐτήτυμος εἴδετο „μέτρου. καὶ τότε δὴ Κάλχανθ´ * ὕπνος θανάτοιο κάλυψε.“ Φερεκύδης δέ φησιν ὗν προβαλεῖν ἔγκυον τὸν Κάλχαντα πόσους ἔχει χοίρους, τὸν δ´ εἰπεῖν ὅτι τρεῖς, ὧν ἕνα θῆλυν· ἀληθεύσαντος δ´ ἀποθανεῖν ὑπὸ λύπης. οἱ δὲ τὸν μὲν Κάλχαντα προβαλεῖν τὴν ὗν φασι τὸν δὲ ἐρινεόν, καὶ τὸν μὲν εἰπεῖν τἀληθὲς τὸν δὲ μή, ἀποθανεῖν δὲ ὑπὸ λύπης καὶ κατά τι λόγιον. λέγει δ´ αὐτὸ Σοφοκλῆς ἐν Ἑλένης ἀπαιτήσει ὡς εἱμαρμένον εἴη ἀποθανεῖν, ὅταν κρείττονι ἑαυτοῦ μάντει περιτύχῃ· οὗτος δὲ καὶ εἰς Κιλικίαν μεταφέρει τὴν ἔριν καὶ τὸν θάνατον τοῦ Κάλχαντος. τὰ μὲν παλαιὰ τοιαῦτα.

Traduction française :

[14a,27] 27. Les points remarquables que la côte présente ensuite sont le mont Gallesium, Colophon, l'une des douze villes ioniennes, et, en avant de Colophon, le bois sacré d'Apollon Clarios, siège d'un oracle fort ancien. On raconte que le devin Calchas, comme il revenait de Troie par terre en compagnie d'Amphilochus, fils d'Amphiaraüs, s'avança jusqu'ici, et qu'ayant trouvé à Claros, dans la personne de Mopsus, fils de Manto, fille elle-même de Tirésias, un devin plus habile que lui, il en mourut de chagrin. Voici, autant qu'il m'en souvient, comment Hésiode arrange cette scène empruntée à la Fable. Calchas avait proposé à Mopsus un problème conçu à peu près en ces termes : «Une chose m'étonne et pique ma curiosité, tu vois ce figuier si chargé de fruits, tout petit qu'il est : pourrais-tu me dire le nombre de ses figues ?» A quoi Mopsus avait répondu : «Elles sont au nombre de dix mille et mesurent juste un médimne, mais il en reste une en plus qu'avec tout ton art tu ne saurais y faire entrer». Ainsi avait parlé Mopsus, et la solution, vérifiée, s'était trouvée juste tant pour le nombre que pour la mesure. Aussitôt le sommeil de la mort comme un nuage enveloppa Calchas et lui ferma les yeux». Phérécyde, lui, prétend que, dans la question posée par Calchas, il s'agissait, {non d'un figuier,} mais d'une truie pleine et du nombre des petits qu'elle portait ; qu'à cette question Mopsus avait répondu «trois, deux mâles et une femelle», que sa réponse s'était trouvée vraie et que Calchas en était mort de dépit. Suivant d'autres, Calchas aurait proposé la question de la truie, et Mopsus celle du figuier ; la réponse de Mopsus aurait été reconnue exacte, mais non celle de Calchas, qui, de dépit, serait mort sur l'heure, réalisant ainsi un oracle rendu anciennement. Ledit oracle est rapporté par Sophocle dans la Revendication d'Hélène, il annonçait à Calchas que sa destinée était de mourir quand il aurait trouvé son maître dans l'art de la divination. Ajoutons que Sophocle transporte en Cilicie la lutte des deux devins et la mort de Calchas. Mais nous en avons dit assez sur ces antiques traditions.





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Dernière mise à jour : 19/03/2009